Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-10-19
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 octobre 1914 19 octobre 1914
Description : 1914/10/19 (Numéro 19462). 1914/10/19 (Numéro 19462).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
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Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : France-Japon Collection numérique : France-Japon
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE TEMPS. 19 octobre 1914.
Prétendant que ce journal « est trop franchement
pour les puissances do la Triple-Entente Jalûl
bey l'a en! outre accusé de publier de fausses nou-
velles sur la Turquie, notamment en ce qui con-
cerne les menées politiques de certains membres
du gouvernement de Gonstantinople.
Al-Eouda s'est défendu en affirmant que toutes
ces .prétendues fausses nouvelles ont été publiées
par les plus grands journaux d'Europe et d'Amé-
rique. Et le directeur du journal arabe, N. A. Mo-
karzel, qui est Libanais, de déclarer au procureur
général: « Quant à notre sympathie pour les puis-
sances de la Triple-Entente, elle est naturella.
Outre que la France, l'Angleterre et la Russie ont
garanti l'indépendance du Liban, elles ont été das
ienfaitrioes envers un grand nombre de nos com-
patriotes. Elles ont protégé nos droits. Ne pas le
reconnaître serait de l'ingratitude, »
AFFAIRES- MILITAIRES'
n
AR~ŒÊE
-Xêgïoa ;4'2n>na3sii> ot médaille:1 sailit^tea ̃.
Sont "inscrits' aux tableaux spéciaux de- la Lé-
gion d'honneur et'de" la médaille militaire
Officiers. Les colonals Gallois, du 1" rôgi-
ment de chasseurs; Sabattier, du 4-1° d'artillerie;
le chef de bataillon :-B'tavel, du 95°. d'infanterie.
Chevaliers. Les capitaines Haran de la
Source, au 95° d'infanterie; Salle, au 95° d'infanli.1-
rie les lieutenants Clauss, au 115° d'infanterie;
Prioux, au 115" d'infanterie.
L'abbé Morette, aumônier militaire au groupe
des brancardiers du 17° corps, « s'est prodigué
sans cesse auprès des blessés avec un zèle et un
dévouement dignes des plus grands éloges, et a
fait l'admiration de tous par sa belle conduite sur
le champ de bataille aux récents combats de la
Marne».
Le sergent pilote aviateur Frantz, « a poursuivi
et réussi à abattre un avion allemand en recon-
naissance au-dessus des lignes françaises ».
MÉD.ULU! MILITAIRE
Garrigues, sergent do territoriale au 123° régiment
d'infanterie, « a fait preuve du plus grand courage et
des meilleures qualités militaires en prenant le com-
mandement de sa section alors que son lieutenant ve-
nait d'Otre grièvement blessé et en exerçant brillam-
ment ce commandement ».
Abadie, adjudant au 12.1e régiment d'infanlcrie,
i« s'est distingué à plusieurs reprises depuis le début
de la campagne. Etant en réserve, a porté bravement
sa section en avant sous une pluie de projectiles, per-
mettant ainsi à la compagnie d'occuper les tranchées
préparées la veille ».
Bonneau, sergent rengagé au 123° régiment d'infan-
terie, » s'est fréquemment fait remarquer depuis la dé-
claration de guerre. A porté sa section do mitrailleuses
avec son lieutenant >&' 30D 'mètres 'eiv; avant, de nos li-
gnes pour se rapprocher de l'artillerie ennemie et a
contribué- puissamment à éteindre le feu de cette der-
nière ».
• Pietri, adjudant-chef au 123° régiment d'infanterie,
w-a fait preuve de la plus grande énergie en ramenant
deux fois au feu sa section un instant repoussée par
l'ennemi; l'a maintenue sur sa position avec la plus
grande fermeté malgré un feu intense. A courageuso-
ment fouillé pendant la nuit les maisons du vilîage ».
J.-P. Comet, sergent au 18" régiment d'infanterie,
• a toujours fait preuve du plus grand courage dans
les divers combats auxquels le régiment a pris part,
donnant a tous un superbe exemple d'énergie et de
sang-froid. S'est a deux reprises avancé soûl en avant
des lignes sous un feu des plus violents pour aller re-
connaître ~k moins de 20 mètres una maison et une Iran-.
chée encore occupées par l'ennemi.
Circar, maréchal des logis au 10° régiment de hus-
sards, « a fait preuve du plus grand courage et do
l'adresse la plus heureuse en tuant de sa main, h coups
de pointe, plusieurs ennemis. N'a pas hésité, après la
charge, à mettre pied à terre sous un feu violent pour
ramener en brouette un blessé d'un autre escadron ».
Dogny, sergent rengagé au 4° groupe cycliste de la
'4° division de cavalerie, « a fait preuve au combat du
plus grand sang-froid et d'une grande bravoure. A été
blessé grièvement a la tête de sa section qu'il entraînait
h l'attaque d'un village ».
Faes, maréchal des logis au 4° régiment de hussards,
̃« en reconnaissance, a tué1 de sa main un officier alle-
mand et a ramené le cheval harnaché. Rencontrant en-
suite une pointe d'avant-garde ennemie, a blessé avec sa
lance un des hommes ».
Beaugitte, maréchal des logis à l'artillerie de la 4e di-
vision de cavalerie, « au cours d'un engagement, voit
tomber à son caisson quatre chevaux tués sur six, sous
une pluie d'obus reconstitue sa pièce et, par son énergie,
sauve le matériel qui lui est confié. Lui-mOme reste sur
fc'terraiii malgré le danger,- apporte de Ï'-Ride Jt la •yv.iïe.
Voisine également éprouvée, puis ne voyant plus1 rien à
faire, ayant eu son cheval tué, retourne à pied à sa
batterie ».
Lefln, sergent-major au 45" régiment d'infanterie, « a
fait preuve du plus grand sang-froid et a donné un bel
exemple de courage en pénétrant seul sur un pont, sous
un feu très nourri, pour couper les fils de fer et dé-
clouer des madriers qui barraient ce pont ».
Huet, cavalier de 2° classe au 14° régiment de hus-
sards, « ayant été coupé de la reconnaissance dont il
faisait partie par un peloton ennemi, n'a pas hésité à
traverser, sabre à la main, ce peloton pour rejoindre
son officier. S'est déjà, à maintes reprises, signalé par
son énergie et son courage. A pris part, sur sa demande,
à toutes les reconnaissances fournies par son escadron
et a démonté ou tué sept cavaliers ennemis ».
Heckmann, maréchal des logis au 5° régiment de hus-
sards, « a, sous un feu violent d'artillerie, dessellé le
cheval tué d'un officier, général pour lui- en seller un
autre, puis a placé sur son propre cheval le colonel d'un
régiment d'infanterie et l'a conduit loin du combat ».
Dengler, caporal réserviste au 2G" régiment d'infan-
terie. « s'est distingué par sa bravoure au cours d'un
combat de nuit ».
Durand, sergent au 2G" régiment d'infanterie, « s'est
constamment distingué par sa bravoure; s'est particu-
lièrement signalé en entralnant sa section à l'attaque
d'une position1 sous un feu violent ».
Trichard, soldat de 2° classe réserviste au 153* régi-
ment d'infanterie, « soiis un feu extrêmement violent
est allé ramasser un blessé, l'a chargé sur son dos et
l'a ramené dans les lignes françaises ».
Beuchot, conducteur de 2? classe réserviste au groupe
de brancardiers de la 39° division, « conduisant une
voiture de blessés et assailli par trois fantassins enne-
mis, tua l'un d'eux et put, malgré le feu des autres,
amener sa voiture ».
Schwartzdrod, adjudant-chef au 294' régiment d'in-
fanterie, <> belle conduite au feu. Blessé trois fois, n'a
quitté sa section qu'a la nuit pour se faire panser »
Lambrot, cavalier au 2° régiment de hussards, « s'est
élancé seul à la charge en, avant de son peloton contre
un peloton ennemi. S'est de nouveau particulièrement
distingué par l'énergie et la vigueur extraordinaires ma-
nifestées au cours d'une charge de son escadron ».
Gaultier, sergent réserviste au 64" régiment d'infan-
terie, « désigné comme soldat de 2° classe pour com-
mander une section, a, en toutes circonstances, été le
modèle de ses hommes. Nommé sergent, a continué par
sa bravoure à entraîner sa section. Blessé grièvement,
a gardé le commandement de sa troupe jusqu'à complet
épuisement. Est resté, en criant: « Vive la France I
3° section, continuez à faire votre devoir ».
Le Dean, soldat de 1" classe, mitrailleur au C5° ré-
giment d'infanterie, « a sauvé sa pièce en la portant
sous le feu de l'ennemi pendant près d'un kilomètre ».
Drenean, sergent réserviste au 93° régiment d'infan-
terie, « a, au cours d'un combat, transporté en lieu
Bûr son colonel blessé, marchant lentement sous une
pluie de balles pendant un mouvement de repli »
Papin, sergent réserviste au 64° régiment d'infante-
rie, « a eu une conduite exemplaire au feu, en toutes
circonstances. Blessé do deux balles au bras, a continué
à faire le coup.de feu sans jamais se plaindre et en
encourageant ses hommes ».
Guignandeau, soldat réserviste cycliste à la 42" bri-
gade, « sous les balles a chargé sur un tombereau un
stock important de cartouches qui avait été déposé à
la mairie. L'a ramené seul par la route carrossable
longue et proche de l'ennemi. Dans un nouveau combat,
s'est encore distingué par sa bravoure et son sang-
froid ».
Toublanc, 2" canonnier servant au 35° régiment d'ar-
tillerie, a a été demander à 500 mètres de sa batterie
et sous un feu violent de fusils et de mitrailleuses, un
renseignement à un officier d'infanterie et l'a rapporté
à son. capitaine, ce qui permit à celui-ci d'ouvrir un feu
efficace et d'arrêter l'offensive ennemie. A été blessé ».
s- Gragnic, soldat de,0 classe au G2° régiment d'infan-
terie, « • brillante conduite au feu. A eu le bras em-
porté ».
• Becamp/iadjudant au 116° régiment d'infanterie, « a
fait preuve-i d'un courage et d'un dévouement remar-
quables en transportant à l'abri et sous un feu violent
de mitrailleuses, son capitaine blessé. Est revenu pour
le chercher la nuit, et l'ayant trouvé mort, a rapporté
tous les objets de valeur qu'il avait sur lui »
Herviou, brigadier réserviste au 2° régiment de
chasseurs, très brave, réclame toujours la place la
plus périlleuse, remonte constamment le moral de ses
camarades. Sous une pluie de balles a été chercher à
deux reprises différentes des fantassins blessés qu'il a
ramenés sur. son cheval qu'il conduisait en main. Par
trois fois a fait lui seul un prisonnier ».
Rouchy, .maréchal des logis réserviste au 35e régi-
ment d'aryjlerie, « s'est remarquablement comporté
depuis lecombats a tiré jusqu'à la dernière minute avec deux
canonniers seulement; s'est retiré le dernier de sa bat-
terie alors que les tirailleurs ennemis arrivaient aux
pièces. S'est proposé deux jours après pour aller seul
avec une pièce tenter de détruire un immeuble occupé
par des mitrailleuses allemandes ».
Hivallai.nv brigadier au 2° régiment de chasseurs,
(« a été entouré par des fantassins allemands, en a tué
deux, a ensuite échappé à une section d'infanterie en-
nemie dans les bois, a traversé une rivière à gué sous (
les balles et a rejoint son escadron trois jours après sur
un cheval de prise ».
Robin, maréchal des logis au 28° régiment d'artillerie,
« a fait changer le timon de son caisson au moment on
la batterie était exposée à un feu violent d'artillerie. A
réussi à ramener outre son caisson, un caisson aban-
donné par un autre régiment. A ramené aussi un of-
ficier blessé. A, par ailleurs, fait preuve en diverses
circonstances de beaucoup de courage et de sang- J
froid ». i
Jaffard, maréchal des logis chef au 1er régiment d'ar-
tillerie, « alors qu'une rafale d'artillerie ennemie fai-
sait éprouver de graves pertes à sa batterie a su, par
son calme et son exemple, ramener l'ordre dans le per-
sonnel. Une seconde rafale ayant causé de nouvelles
pertes, blessé' par deux fois est tombe à terre, a con-
tinué a. donner des indications sur les mouvements à
exécuter, donnant à tous un point de ralliement
Radeau (Louis), sergent au 13° régiment d'infanterie,
« s'est distingué h plusieurs reprises par son sang-
froid et son énergie. A éié assez grièvement blessé ».
Léonard, brigadier au 18" régiment de dragons, « al-
lant chercher le corps d'un de ses camarades qui ve-
nait' d'Otre tué, n'a pu approcher à cause des coups de
feu, mais voyant, quelques instants après, un de ses
camarades sous son cheval tué, mit pied à terre, l'a
dégagé et l'a ramené en croupe au galop sous les balles 1
ennemies ».
Garnicr, brigadier au 14° régiment de chasseurs,
« brillante conduite au cours d'une reconnaissance. A
abattu .successivement deux ennemis avec la lance et
le sabre ».
Gaillard, cavalier de 2° classe au 12e régiment de
hussards, « blessé sérieusement alors qu'il était en re-
connaissance aux côtés do son officier. A fait preuve
a cette occasion et dans une affaire précédente du plus
grand calme et d'une véritable bravoure sous le feu ».
Tritz (Fernand), adjudant au 24° régiment d'artille-
rie, « adjudant modèle. D'un courage et d'une activité
à toute épreuve. Blessé deux fois, la deuxième fois très
grièvement, en allant chercher sous le feu une pièce qui
n'avait pu être retirée ».
Remigereau (W.-G.), caporal réserviste au 123° régi-
ment d'infanterie, « grièvement blessé ».
Expert (Gaston), soldat de 2° classe réserviste au
123° régiment d'infanterie, « a exécuté dans des cir-
constances extrêmement difficiles, sous une grûle de
projectiles d'artillerie, le transport de plusieurs blessés.
Son cheval ayant été tué par un obus, en a réquisitionné
un autre et a continué ses transports sans .souci du
danger ».
Perot Maurice), caporal au 123" régiment d'infanterie,
» a fait preuve du plus grand courage en portant mal-
gré les balles les ordres do son chef de corps au chef
de bataillon engagé sur le front et a été blessé ».
Delpit (E.-M.), caporal au 123° régiment d'infanterie
« a montré au combat, au cours d'une patrouille, un
remarquable mépris du danger et a été très grièvement
blessé1 de dix balles dans le corps ».
Martin (Claude), maréchal des logis au iï" régiment
de dragons, « s'est distingué à deux reprises en combat-
tant des détachements ennemis dont il a personnelle-
ment mis les chefs hors de combat. A fait des prison-
niers. A lui-même été blessé ».
Brcnon, soldat de 2° classe Su 2D8" régiment d'infan-
terie, « s'est particulièrement distingué à l'attaque d'un
village en fonçant courageusement sur un groupe d'Alle-
mands qui avaient réussi, par surprise, à blesser et à
entourer son chef de corps et en tuant à lui seul plu-
sieurs ennemis a la baïonnette ».
Gallct (C.-J.-M.), maréchal de logis au 14° régiment
de hussards, « a fait preuve de courage en pénétrant,
seul, dans une grotte et en faisant cinquante-deux pri-
sonniers cachés dans celle grotte ».
Minnot, sergent au 205° régiment d'infanterie, « ayant
eu le bras traversé par une balle, s'est offert pour aller
.reconnaître la position de l'ennemi; a rapporté des ren-
seignements très précis, et ayant reçu une nouvelle
balle a la main, a continué à combattre avec beaucoup
d'énergie et d'entrain ».
Dogon, 2° canonnier servant au 43° régimen! d'artil-
lerie, « faisant fonctions de signaleur, est resté pendant
quatre heures a découvert sous le feu, et blessé à
l'épaule, n'a quitté son poste que sur l'ordre de son
commandant de batterie
Mozaixc, soldat de 2° classe au 329° régiment d'infan-
terie, « a. entraîné ses camarades sur la. ligne do feu
et l'a quittée le dernier, quoique grièvement blessé au
bras; déjà cité à l'ordre du jour du régiment ».
Qucnault, mécanicien aviateur, « a poursuivi et réussi
a abattre un avion allemand en reconnaissance au-des-
sus des lignes françaises ».
Mcnguy (Georges-Hervé), caporal rengagé au 05" ré-
giment d'infanterie, « a fait preuve, au cours d'un com-
bat, d'un calme et d'un sang-froid remarquables sous
le feu d'artillerie le plus violent, au cours d'un fait d'ar-
mes qui a valu au bataillon. dont il fait partie d'être cité
à l'ordre de l'armée. S'était déjà distingué le 25 août,
par sa belle tenue au feu, au cours d'un combat où il
était resté dans le rang bien que blessé ».
Poulin (Jean), sergent réserviste au 43e régiment d'in-
fanterie coloniale, « blessé le 1" septembre, a continué
à conduire sa section; a été blessé ,do nouveau griève-
ment.4e M scpVcnibro' et n'a voulu -ûfre .e'vacûtT qïfii. 'la.'
fin de la journée, lorsque les tranchées ennemies ont été
enlevées »,
ïîomïse de décorations
Une cérémonie émouvante a eu lieu à la ca-
serne Rullièrc, à Saint-Etienne. Devant toutes les
troupes du dépôt, le colonel Dcleuze, du 38", qui
a été blessé et qui achève sa convalescence, a remis
la croix de la Légion d'honneur au commandant
Prugnier, au lieutenant Rornanille et au sous-
lieutenant Luciani, décorés pour faits de guerre.
Il a remis ensuite la médaille militaire au sergent
Glatard, notaire à Saint-Etienne, engagé volon-
taire à quarante-sept ans, qui a été blessé
au pied gauche. Tous les notaires de la ville
étaient venus féliciter leur confrère à la salle
d'honneur, où une réception a eu lieu. Après la
prise d'armes, le colonel leur a dit « Souhaitons,
messieurs, que la femme, qui sur vos panonceaux,
le glaive au fourreau, symbolise la justice, soit de-
main l'image du droit. »
Eîat-jaajor général
Le colonel de cavalerie de Bruycr est promu au
grade de général do brigade pour la durée de la
guerre.
Corps de santé
Est promu à titre temporaire médecin princi-
pal de lr° classe, le médecin principal de 2° classe
Dommartin, directeur du service de santé du
17° corps d'armée, maintenu.
"SB"" IIIMMUII–I III Mil..) –1 M»
AUTOUR DE LA BATAILLE
̃, ,i.. ̃.• •; -kes-foiés- ̃ ̃'
On annonce la mort du sous-lieutenant Mi-
chel Arboux, du 5° d'infanterie, avocat, docteur
en droit, 111s du pasteur Jules Arboux; du lieute-
nant-colonel Angelby; du capitaine breveté Binet
du Jassoneix; du lieutenant Marcelin Maturier,
du 29° d'artillerie; du lieutenant Gioux, du 300°
d'infanterie; do MM- Antoni et Arnould, anciens
élèves de l'Ecole normale supérieure; do MM. Ca-
samajor, Debyser, Lamarque, Marchai et Michel,
élèves de l'Ecole normale supérieure; do M. Pi-
gnol, professeur au collège de Villefranche-sur-
Saône de M. Queste, professeur au lycée d'A-
miens de M. Truchon, professeur au lycée de
Bourg; de M. Chatillon, instituteur adjoint à
Rouen (école Mullot); de M. Chaumont, docteur
es sciences, ancien élève à l'Ecole normale su-
périeure.
Do Mlle Cagnard, surveillante d'externat au col-
lège de Cambrai, tuée d'une balle explosive dans
la maison de ses parents, au cours d'une bataille
qui s'est livrée dans les rues de Cambrai; de M.
Dages, professeur au collège d'Ambert; de M.
Mouchet, professeur au lycée de Limoges; de Mlle
Sudhuron, institutrice à Senones, tuée lors du
bombardement de Saint-Dié, le 29 septembre; de
M. Barbot, instituteur adjoint à Champagné-
Saint-Hilaire (Vienne); de M. Gachet, professeur
adjoint à l'école primaire supérieure d'Albert-
ville do M. Génjn, professeur à l'école primaire
supérieure Rouvière, de Toulon; de M. Meilley,
ancien élève de l'école normale supérieure de
Saint-Cloud; do M. Pin, ancien instituteur adjoint
à la Puye (Vienne); de M. Rageau, instituteur ad-
joint à Chauvigny (Vienne); de M. Varenne, an-
cien instituteur adjoint a Brigueil-le-Ghantre
(Vienne); du colonel Hist, du 63° d'infanterie; du
colonel Costebonel, du 62° d'infanterie; du com-
mandant Jean Ricous, du 215' d'infanterie; du
commandant Bonnichon, du 53* d'artillerie; du
commandant Jannot, du 36° d'artillerie; du com-
mandant Jouette, du 163° d'infanterie. `
Du capitaine d'infanterie coloniale comte Paul
do Rostang; du capitaine vicomte Louis de Fon-
tenay, de la 43e brigade d'infanterie; du capitaine
Marcel de Vernisy, du 140° d'infanterie; du capi-
"taine Jacques Dùdan de Russé,du 204° d'infanterie;
du capitaine de La Cornillère, du 270° d'infanterie;
du capitaine Gaucher,. inspecteur des télégraphes;
du capitaine Fortuné Banelle, du 30° bataillon de
chasseurs alpins; du lieutenant Charles Fuhro, du
127° d'infanterie; du lieutenant Raoul d'Hérouville.
du C° d'infanterie coloniale; du sous-lieutenant
Paul Doliveux, du 35° d'infanterie; du sous-lieute-
nant vicomte Hervé de Montgermont, du 304° do
réserve; du sous-lieutenant Maurice Haentjens, du
1" zouaves; du maréchal des logis Emmanuel Gaza
d'Ortail, du 10° dragons; de l'abbé Emmanuel Beau.
sous-lieutenant au 14° chasseurs alpins; du sous-
lieutenant Raoul Jourlin, diacre de Neulisc (Loire).
Du capitaine Léon Gillotte, du 8° colonial; du
capitaine André de Fromont de Bonnaille, du 28°
d'infanterie; du lieutenant Gérard de Beaure-
pairc-Louvagny; du lieutenant Pierre Regnault,
avocat à la cour d'appel de Paris; du lieutenant 1
Ch, Leguillette, du 1" zouaves; du lieutenant
Hubert Van den Vaero, du 249° d'infanterie, ûls
du général; du chef de bataillon Armand Imard,
du 87" d'inf.; du commandant Brun, du 46" d'in-
fanterie du lieutenant Henri Gaye, du 120' d'in-
fanterie du chef de bataillon Fernand Rogier,
du 74° dïnfantcric; du capitaine René Brunet-
Leeomte, du 29° d'infanterie; du lieutenant Au-
guste Jeantet, du 82° d'infanterie; du lieutenant
Lucien Rojot, du 204" d'infanterie, élève ingénieur
à l'Ecole des ponts et chaussées; du lieutenant
Arthur Jouguelet, du 32° d'artillerie; du lieute-
nant Henri Bouché, du 40° d'artillerie, ingénieur
civil; du lieutenant Maurice Bizet, du 216° d'in-
fanterie, avocat à la cour d'appel de Paris; du
sous-lieutenant Philippe Saint-Lanne, du 5° d'in-
fanterie coloniale; du sous-licutenant Maxime
Zeller, du 108° d'infanterie; du sergent Pierre
Deschamps, du 60" bataillon de chasseurs à pied,
fils du chanoine Deschamps, officiai de l'arche-
vôché de Paris; du sergent baron Raymond de
Widrangez, du 227" d'infanterie; du brigadier
Marcel Bon Amena, du 14° chasseurs; de M. Jac-
ques Hendrickx, cycliste au 23° d'infanterie; de
la supérieure des religieuses de. Saint-Vincent-
de-PauI, dirigeant l'ambulance de l'asile Margaine,
à Lôngwy-Bas, qui a succombé aux suites -d-'»ne,
blessure reçue pendant le bombardement; du ser-
gent abbé Mancnt, vicaire de Saint-Lazare, à;
Ayallon; de l'abbé Beckcinheimer, sergent au 07"
d'infanterie. ̃ •̃
La bravoure d'un écolier
Le Bulletin du mlïilstbre de l'instruction publique
contient le louchant récit de l'acte de bravoure d'un
écolier. Ce récit est extrait d'une lettre adressée au
ministre do l'instruction publique par M. Bienfait, ins-
tituteur à Vauxaillon (Aisne), capitaine au 240", hôpital
de Fontainebleau.
Le. voici
Dès le début de la guerre, le jeune Emile De-
gaudez, âgé de seize ans, de Bourg-et-Comin
(Aisne), réquisitionné comme conducteur, suivit
pendant quinze jours les troupes françaises.
Le 20 septembre, à l'attaque du fort de B. alors
qu'il se reposait a T. avec un groupe de soldats,
un gros obus allemand éclate dans la cour d'une
ferme, tuant un homme, en blessant neuf, plus
le jeune Degaudez et un enfant de sept ans,
Alors que tous cherchaient un abri contre les
obus, ensanglanté, le bras troué par un éclat, le
courageux enfant enlève son petit camarade, qui
a le crûno défoncé, et le porte, sous la mitraille,
au poste de secours, situé à cent mètres de là.
Le soir même, le pauvre petit de sept ans mou-
rait. Quant a Degaudez, il ne proféra pas une
plainte pendant qu'on le pansait et dcpms le 20,
il circule parmi les blessés, le bras en écharpe,
en attendant l'heureux moment où il pourra re-
joindre son village encore occupe aujourd'hui par
les troupes allemandes.
Prisonniers français en Allemagne
Notro-corrcspondant du Mans nous écrit t
,MM.' Bordes, "préfet do la Sartlie, ot-Desnés,,
maire de la Fcrté-Bernard, viennent de recevoir.
des cartos provenant d'Allemagne et signées de
1G5 soldats prisonniers et dont les familles habi-
tent dans les communes de la Sarthc.
Toutes ces cartes, en date du 14 septembre, pro-
viennent do .Scunelagcr, en Westphalic. Elles sont
datées du « Camp français n° 1 » 48 prisonniers
appartiennent au Ge bataillon, 24" compagnie; 79 au-
tres à la 11° compagnie les 38 derniers à la 15°
compagnie. pg
Tous affirment être en bonne santé et prient
leurs familles de leur écrire, en ne leur donnant
que des nouvelles familiales, sans autre chose, car
la censufo ne permettrait aucune information
ayant un caractère général.
'M. Bordes a fait immédiatement aviser les fa-
milles intéressées par l'intermédiaire des maires.
On nous télégraphie do Berne quo lq service des
envois d'argent transmis par l'administration des
postes suisses aux prisonniers de guerre ou aux
internés civils en Allemagne et en France se déve-
loppo de plus en plus. Tout ce service s'effectue en
franchise. On rocommande d'adresser les mandats
postaux directement au contrôle général des
postes à Berne.
Les prisonniers allemands
De notre correspondant de Saint-Etienne
(v J^es 399 prisonniers allemands qui ont été ame-
nés au champ d'aviation de Boutheon paraissent
enchantés de leur séjour;-ils sont bien nourris et
n'ont qu'à manger et à dormir. Il a été ques-
tion de les employer à la reconstruction de la
digue de Bouthôon, mais il n'y a encore pas d'ins-
truction a ce sujet. ̃
Parmi ces prisonniers, certains connaissent le'
chsrivp."chargé de surveiller ttti' groupe d'Allemands, ne
fut pas peu surpris de s'entendre appeler par son
nom; il reconnut parmi les prisonniers deux ou-
vriers qui travaillaient dernièrement avec lui h
l'usine Leflaive (ateliers de la Ghaldassiôre), à
Saint-Etienne, "qui est l'un des principaux four-
nisseurs de l'Etat. Trois jours avant la mobilisa-
tendu et était déjà parti reprendre son poste, cm-
décachetant son courrier, on découvrit un ordre
d'appel du recrutement allemand. Bien renseigné
et plein de zèle, le chef de service n'avait pas at-
tendu et était déjà parti reprendre son poste, em-
portant sans doute quelques documents intéres-
sants.
ftOTOMS oflôif
Trois ministres en mission
MM. Briand, garde des sceaux, vice-président du
conseil, et Sarraut, ministre de l'instruction publi-
que, ont quitte Bordeaux, hier soir, se rendant en
mission dans les départements de la Meuse et do
Meurthe-ot-MosoHo, où ils vont prendre les mesu-
res nécessaires pour la distribution des secours et
la reprise du travail.
M. Malvy, ministre de l'intérieur, a également
quitté Bordeaux hier soir, se rendant à Paris, où
il restera trois ou quatre jours pour s'occuper des
affaires relevant do son département assistance,
allocations, etc.
M. Briand a eu ce matin un entretien avec M-
Lloyd George, chancelier de l'Echiquier.
Contre les accapareurs
M. Briand, garde des sceaux, a adresse aux procu-
reurs généraux près les cours d'appel do France et
d'Algérie la circulaire suivante
Je suis avisé do différents côtés que des spécula-
teurs, profitant des circonstances que nous traver-
sons, se livreraient sur des denrées, dont certaines
sont de première nécessité, à dos opérations d'acca-
parement ou autres manœuvres frauduleuses, en
vue de provoquer une hausse artificielle de ces
denrées.
Ces agissements illicites revêtent à l'heure
présento uno gravité particulière, puisqu'ils ten-
dent à compromettre tout à la fois le ravitaille-
ment do nos armées et celui de la population
civile; ils constituent donc de véritables attentats
contre la nation et, par suite, ils doivent être répri-
més avec la dernière rigueur.
Je vous invite en conséquence à rechercher, en
usant à. cet effet de tous les moyens de renseigne-
ments dont vous pouvez disposer, les délits de
cette nature qui auraient été ou viendraient à être
commis dans votre ressort; vous no négligerez
aucun eflort pour découvrir leurs auteurs qui, à
raison do l'état de siège, seront, suivant lo cas et
selon ce qu'aura décide l'autorité militaire dûment
avisée par vos soins, traduits en conseil de guerre
ou déférés dans les conditions de droit commun au
tribunal de police correctionnelle.
Je compte que vous déploierez toute la vigilance
et toute l'activité nécessaires pour ne laisser
échapper aucun coupable au châtiment prévu par
la loi, et je vous prie de m'informer exactement, de
toutes poursuites exercées en cette* matière, ainsi
que do leur résultat.
Le groupe des députés de la Seine
Les députés do la Seine ont décidé, sur la propo-
sition de M. Vaillant, de'fairo une démarche auprès
du préfet de la Seine etdu bureau du Conseil muni-
cipal de Paris pour que des mesures soient prises
avec les compagnies des vidanges et des eaux en
vue d'éviter toute épidémie.
D'autre part, MM. Dènys Cochin, Lauche, Cachin,
Millovoye, Nectoux, Weber et Escudier ont été
chargés d'insister à nouveau auprès du gouverneur
militaire do Paris pour qu'une enquête soit ouverte
sur les spéculations signalées sur les charbons et
les sucres.
Enfin, MM. Lavai et "SVeher se rendront auprès
du gouvernement militaire pour lui demander de
rétablir, au moins partiellement, la circulation des
trains entre Noisy-le-Sec et Paris.
La fin de la réunion a été consacrée à l'adoption
du rapport de M. Louis Dubois sur la reprise géné-
rale des affaires.
Réponse aux intellectuels allemands
MM. Yves Guyot, rédacteur en chef du Journal
des économistes, et D. Bellet, professeur à l'Ecole
des sciences politiques, adressent* M. Lujo Bren-
tano, professeur à l'université de Munich, et si-
gnataire de l'appel des intellectuels allemands aux
nations civilisées, une lettre qui constitue en quel-
que sorte la réponse des économistes français à
ceux des économistes allemands qui ont pris part
à cette manifestation bruyante. Nous en détachons
les passages suivants
Chaque industriel et chaque négociant allemand a
pris l'habitude de dira « J'ai quatre millions de baïon-
nettes derrière moi » Votre kaiser disait à des indus-
triels qui se plaignaient du malaise des affaires « II
faut que je voyage! » Et il allait à Constantinople, il
allait à Tanger aprè3 le discours de Brume. Dans cha-
cune de ses paroles, dans chacun de ses gestes, il affir-
mait la subordination de la civilisation économique à
la civilisation guerrière. Il considérait qu'il devait ou-
vrir des débouchés à coups de canon.et affirmer la
valeur des produits allemands à la pointe de son épée.
De là ses armements formidables, ses menaces perpé-
tuelles qui tenaient toutes les nations dans un état d'in-
quiétude permanent. La cause profonde et véritable de
la guerre, la voila, et elle appartient tout entière h votre
kaiser et à son entourage.
Que la plupart des représentants de la science et
do fart allemands, signataires du factum, soient inca-
pables de la dégager, nous le comprenons; mais il n'en
est- pas de même de vous, vous qui avez dénoncé -les.
abUB-efc les conséquences du protectionnisme allemand;
et nous nous rappelons qu'au congrès d'Anvers, vous
étiez d'accord avec nous pour en reconnaître le carac-
tère' agressif.
iibiiDijffliliô, UiUVliiiimJib, LUULlJù
Les garderies d'enfants
Le Bulletin de l'instruction publique publie une
circulaire ministérielle de laquelle il résulte que les
enfants n'ayant pas atteint l'âge réglementaire
peuvent être reçus dans les garderies.
« Ce n'est pas a l'approche do l'hivor, dit le mi-
nistre, qu on peut songer à laisser à l'abandon les
enfants de nos soldats. Je n'ignore pas que la pré-
sence des tout petits peut jeter quelquo trouble
au milieu des exercices scolaires. Je n'ignore pas
non plus que dans certaines localités, la place nous
fait défaut; mais je compte sur le dévouement de
tous pour surmonter ces difficultés. »
«TRI, COMMERCE Eî AGITOtiME
Ua office des produits chimiques
MM. Viviani, Malvy, Millerand et Thomson ont
fait signer hier en conseil des ministres un décret
portant création, pendant la durée de la guorre et
a titre temporaire, d'un office des produits chimi-
ques et pharmaceutiques. Cet organisme, en rap-
port avec nos industriels producteurs, veillera à la
fabrication et à la répartition des divers produits.
Il aura aussi pour but d'accroître notre production.
L'oftice sera charge de rechercher nos stocks, do
connaître exactement notre capacité actuelle de
production, de développer cette production autant
que possible, aidant ainsi à satisfaire les besoins
do la population civile et, dans la mesure du pos-
sible, les besoins des alliés.
Cet organisme technique pourra enfin essayer
d'établir on Franco la fabrication des produits qui
jusqu'ici étaient le monopole des nations étran-
gères. ••'̃̃
L'office relèvera du ministère du commerce.
Les travaux agricoles
Le ministre de l'agriculture a adressé aux pré-
fets la circulaire suivante
Dans ma circulaire du 1er août, j'appelais votre atten-
tion sur la nécessité d'utiliser tous les bras disponibles
au mieux des intérêts du pays, non seulement pour
effectuer les récoltes des céréales et des fourrages, mais
encore pour assurer les prochaines emblavures, et je
vous invitais a prier les maires de votre département
h étudier la question dont il s'agit, de la solutionner
de la façon la plus conforme au milieu, et de vous
tenir au courant des mesures qu'ils auront prises.
Gricc au concours de tous, la moisson des céréales et
la rentrée des foins, même les battages, se sont effec-
tués presque partout d'une façon satisfaisante, et il nous
a été signalé de nombreux exemples de solidarité très
réconfortants. Cependant, on me fait observer que, sur
quelques points, les travaux agricoles ne sont pas con-
duits avec toute l'activité que comporteraient les res-
sources locales en main-d'œuvre.
Plus que jamais il importe d'organiser le travail, car
la préparation du sol et les semailles offrent un intérêt
considérable pour l'avenir. La pénurie des récoltes doit
ôtro évitée h tout prix.
L'année 1915 devant supporter les conséquences d'une
guerre qui affecte toutes les forces vives du pays,
notre agriculture^ doit Ç|rp. en pareille .circonstance un
des facteurs du succès dans "la'lùtfe qui se poursuit
;'si opiniâtrement, en assurant à la nation et à l'armée
la majeure partie des subsistances dont elles ont besoin.
Depuis quelques années, grâce à l'emploi des variétés
adoptées, grâce a l'enrichissement de notre sol, l'époque
de Ja semaille autrefois limitée, suivant la région, aux
mois de septembre et d'octobre, s'étend jusqu'au mois
de poyembre et parfois jusqu'au commencement de dé-
cembre quand les gelées intenses ne surviennent pas
avant ce moment, et tandis que les semis de printemps
étaient regardés comme à peu près sacrifiés, ils jouent
dans les régions à betteraves industrielles un rôle de
plus en plus considérable. Des blés supportant l'hiver
peuvent ctro semés dès janvier et février; dos variétés
franchement do printemps se sèment jusqu'en mars.
Les directeurs des services agricoles renseigneront les
agriculteurs sur les variétés à adopter dans ces diverses
circonstances et dans les différents milieux agricoles.
Il est donc important cette année que les exploi-
tants qui disposent de nombreuses variétés conservent
bien séparés leurs blés d'hiver mixte et de printemps;
ainsi nos semailles pourront vraisemblablement attein-
dra presque leur importance normale, mais en faisant
une place plus ou moins considérable aux uns et aux
autres de ces blés.
L'emploi des engrais sera facilité par les mesures
demandées aux compagnies do chemins de fer; d'ail-
leurs la semaille ne doit pas être subordonnée au trans-
port parfois difficile des matières fertilisantes qu'on
pourra toujours mettre en couverture pendant l'hiver
ou au. printemps.. ̃
Nos professeurs devront rédiger' sur ces divers points
des notices que vous enverrez aux maires, en les priant
de convoquer leurs conseils municipaux pour les
amener à délibérer sur les mesures les plus propres à
réaliser l'exécution du programme agricole que vous
leur ferez préciser.
Les maires devront vous adresser sans retard le
compte rendu de ces délibérations; vous les examine-
rez, si besoin est, avec l'aide de quelques hommes par-
ticulièrement compétents,, dont votre; directeur des ser-
vices,, agricoles ou son suppléant; vous coordonnerez
les, indications diverses qui vous seront ainsi fournies.;
vous en déduirez les instructions que vous adresserez à
tous les maires en me rendant immédiatement compte
de ce qui aura été décidé. La coopération de. tous a déjà
produit de trop heureux effets, pour que nous ne
soyons pas fondés à en attendre, en vue des travaux
restant à exécuter, les conséquences indispensables au
maintien do notre force de résistance et de notre puis-
sance économique et sociale.
a' La question du téléphone
M. Georges Berry, député de la Seine, se faisant
l'interprète des vœux exprimés par les chambres
syndicales commerciales et industrielles, avait de-
mandé au ministre du commerce le remplacement
de l'abonnement téléphonique par une taxe frap-
pant seulement les communications demandées
pendant le cours des hostilités.
M Gaston Thomson vient de faire connaître à
M. Georges Berry que la mesure réclamée « lui
paraît désirable à titre définitif » et qu'un projet
de loi est d'ailleurs déposé à ce sujet. En atten-
dant que les Chambres puissent se réunir, la ques-
tion de savoir si satisfaction peut être donnée par
simple décret aux desiderata exprimés va être
étudiée.
Mais recueil principal, ajoute M. Thomson, est la
question fiscale.
La répercussion d'une telle mesure sur les ressources
du Trésor, si nécessaires à l'heure actuelle, doit re-
tenir la plus sérieuse attention du gouvernement et
des représentants du pays. Vous comprendrez certai-
nement qu'il me soit impossible d'examiner la question
à ce point do vue sans m'en entretenir avec M. le mi-
nistre des finances.
Si., cette étude faisait ressortir la possibilité de l'a-
doption de votre proposition, en dehors de toute me-
sure législative, je no manquerais pas de vous en
a>Tser.^
j' Saisies de maisons allemandes
Les maisons allemandes de Bordeaux mises sous
séquestre en exécution du décret du 27 septembre
•dernier, dont la maison d'orfèvr&rie Miele, les en-
trepôts et bureaux do sept négociants en vins .et
d'un négociant en vinaigre.
Hier a été appliquée pour la première fois, à
Lyon, le décret prohibant le commerce et l'indus-
trie des Allemands et Austro-Hongrois en Franco
par personnes interposées. La maison de soieries
Passavant frères, rue d'Alsace-Lorraino, qui est
une entreprise allemande, a été saisie et mise sous
séquestre.
D'autre part et conformément au même décret,
le parquet de Bordeaux a fait saisir hier huit mai-
sons allemandes do boissons. M. Lescale, inspec-
teur de l'enregistrement, a été nommé séquestre
des huit maisons.
Les vétérinaires belges en France
Le ministre de l'agriculture a fait signer un dé-
cret qui autorise les médecins vétérinaires belges
à exercer leur profession en territoire français
pendant la durée de la guerre.
FAITS DIVERS
L^ TE M F El IRA. TU RE
Bureau central météorologique
Dimanche 18 octobre. La pression atmosphérique
a monté légèrement sur le sud-ouest de l'Europe un
faible minimum persiste sur le sud de la France (Mar-
seille 759 mm.) une aire de pression supérieure à
765 mm. s'étend encore des iles Britanniques à la
Russie; on note 773 mm. à Petrograd.
Le vent est faible sur la mer du Nord; il est modéré
ou assez fort du nord-est sur nos côtes de la Manche,
du nord sur celles de l'Océan, des régions est en Pro-
vence la mer est très houleuse à Cherbourg. Des pluies
abondantes sont tombées sur le sud de la France, la
Suisse et l'Italie; on a recueilli 75 mm. d'eau à Biar-
ritz, 30 h. Lugano, 24 à Rome, 15 à Marseille et à Nice
où un orage a éclaté.
La température s'est abaissée dans nos régions; à
7 heures on notait 0" à Petrograd, 6° à Belfort, 7° à
Nantes et,k Madrid, 8° à Brest, Paris et- Clermont-Fer-
rand, 10° à Copenhague, Nancy et Bordeaux, 12° à Mar-
seille, 17° à Alger, 18" à Rome.
En France, quelques pluies sont probables dans le
Midi; le temps va rester nuageux, brumeux et un peu
froid dans les autres régions.
A Paris, hier, la température moyenne, 9°6, a été
voisine de la normale (S°9).
A la tour Eiffel, temp. max. 13°4, min. 6°3,
Observatoire municipal (TouR Saint-Jacques)
Le ciel demeure complètement couvert; une pluie
assez abondante est tombée la nuit dernière de 3 h. 10
à 5 h. 20, fournissant 6 mm. 8 de hauteur d'eau au
square Saint-Jacques; l'atmosphère est brumeuse.
Le vent souffle d'entre nord et nord-est à une vitesse
d'environ 4 mètres par seconde.
La température varie peu; la moyenne d'hier était
inférieure de i"3 à la normale, écart dû aux maxima qui
n'ont pas dépassé 11° à 12°; quant aux maxima d'au-
jourd'hui, ils oscillent autour de 7° sur la ville et s'a-
baissent à 5° sur quelques points do la banlieue.
La pression barométrique, stationnaire après une lé-
gère hausse, accuse à midi. 704 mm. 0»«
Tremblement do terre en Grèce
On télégraphie d'Athènes
Hier matin, vers huit heures, des secousses de
tremblement de terre répétées ont, ébranlé toute la
Grèce. Le centre sismique se trouvait à Thèbcs oit
des centaines do maisons se sont écroulées il y a
do nombreux blessés les habitants ont gagné lea
champs et réclament des tentes.
La première secousse a duré vingt secondes. De
nombreuses maisons d'Athènes sont lézardées au
Pirée, quelques-unes se sont écroulées. A Thèbes,
la première secousse a duré vingt-cinq secondes;
elle était accompagnée de mugissements souter-
rains. Les habitants, pris do panique, ont abandon-
né leurs màisons qui, toutes, sont sérieusement
endommagées. Des tentes et des vivres ont été ex-
pédiés d'urgence. Atalante a subi de sérieux dom-
mages, ainsi que Chalcis. Toutes les gares de la
ligne de Larissa ont beaucoup souffert. Le village
de Kappareli, près de Thèbes, est complètement
détruit ainsi quo celui de Pyrri.
Des secousses ont été ressenties dans le Pélopo-
nèse, dans les C'clades, l'Eubée et îles les Io-
niennes. La province de Béotie est celle qui a lo
plus souffert. Jusqu'à quatre heures du soir, vingt
secousses ont ébranlé le sol. Le nombre des blessés
dans Thèbes et les environs n"est pas élevé.
M. Repoulis, ministre de l'intérieur, et M. Dia-
mantidis, ministre des voies et communications,
sont partis sur les lieux. Les secousses conti-
nuent, mais plus faibles.
Evasion d'un blessé allemand
Un blessé allemand, en, traitement à la caserne
d'Estaing, à Clermont-Ferrand, et qui était à peu
près complètement guéri, grâce auxions soins des
majors français,1 s'est évada dàres l'a nuit do mer-
credi à jeudi, en se laissant glisser le long d'une
corde de la hauteur du deuxième étage. Il n'a pas
encore été retrouvé. A la suite de cette évasion,
une surveillance plus active va étfo exercée à la
caserne d'Estaing.
.L~L 1~I ~l.V .Jw'
faisons allemandes
Le tribunal des référés avait hier à examiner
une affaire qui présentait un gros intérêt en rai-
son des circonstances et de la récente circulaire
du garde des sceaux dont nous avons parlé.
Deux représentants à la commission d'une fa-
brique de machines-outils, la maison Schutte, rue
des Petits-Hôtels, dont ils se prétendent créan-
ciers d'une somme de 3,200 francs pour diverses
commissions, exposaient que cette maison est
allemande, qu'elle a son siège à Cologne; que le
gérant de la succursale de Paris a quitté cette
ville trois jours avant la mobilisation; qu'aujour-
d'hui la maison est exploitée à Paris par une per-
sonne interposée de nationalité américaine.
Ils alléguaient la nécessité de mesures d'admi-
nistration à prendre pour éviter le préjudice pou-
vant résulter pour eux d'un départ précipité de
France et de la fermeture do la maison. Et vu
l'urgence, leur avoué M0 Georges Lefèvre deman-
dait au président la nomination d'un administra-
teur.
L'affaire présentant un intérêt d'ordre public,
le procureur de la République en fut saisi. Il
décida d'ouvrir une enquête sur les faits allé-
gués, et la nomination d'un séquestre fut solli-
citée. ̃̃:̃•
Le président Bricout fit immédiatement droit
à cette requête en nommant M. Wilmoth, séques-
tre, avec pouvoir de prendre toutes mesures con-
servatoires utiles. Afin d'attendre les résultats de
l'enquête prescrite, le référé a été remis à hui-
taine, pour, à cette date, y faire droit si besoin
est.
ii-~
L'ORGANISATION DES SECOURS
L'ORGÂNiSÂTiOl^DES SECOURS
La « Maison du soldat »
On nous communique la note suivante
Le ministre do la guerre autorise l'œuvre natio-
nale de la « Maison du soldat » à organiser, selon
ses statuts, en temps de guerre, pour en faire ces-
sion à notre armée et aux armées alliées, des cam-
pements militaires volants appropriés au relève-
ment et au soulagement immédiat des blessés sur
la ligne de feu.
L'organisation de ces campements est établie
pour répondre aux besoins d'évacuation do quinze
mille blessés.
Les services de l'œuvre du relèvement des bles-
sés qui sera très reconnaissante à la presse do lui
prêter sa grande voix, sont centralisés rue Denfert-
Rochercau, 25, à la « Maison du soldat
L'œuvre des tricots
Le Bulletin de l'instruction publique publie la cir-
culaire suivante de M. Sarraut relative à l'oeuvre
des tricots dans les écoles de filles
Un certain nombre d'inspecteurs d'académie ont pris
l'initiative d'augmenter dans les écoles de fllles de
leur département les heures de travail manuel afin de
fournir des vêtements d'hiver et du linge à nos sol-
dais. Mon seulement j'approuve cette initiative, mais
encore je désire qu'elle se généralise. Je 'vous prie
d'en informer les inspecteurs d'académie de votre res-
sort et de me tenir au courant des mesures qui se-
ront prises.
Cache-nez passe-montagne
Il faut 160 grammes de laine pour obtenir un ca-
che-nez de 1 m. 60 en le tirant bien une fois terminé.
Montez une chaînette de 60 mailles avec gros
crochet, puis la fermer pour la travailler ensuite en
rond avec un crochet plus fin, montez sur cette
chaînette 60 barrettes (barrettes composées d'un fil
sur crochet ot tirées en deux fois). Ensuite travail-
lez ainsi en rond pour obtenir une hauteur de
0 m. 25 environ pour former le bonnet. Cessez de
travailler en rond en prenant ensemble les deux
côtés du bonnet mis à plat, ce qui donnera une
largeur de cache-nez de 30 mailles.
Pour terminer, à chaque rang faire une chaînette
en l'air. Travaillez ensuite jusqu'à épuisement de
la laine, sans oublier d'en réserver environ 12 mè-
tres pour faire le picot qui termine le tour du bon-
net et le bout du cache-nez simple.
Le picot doit être fait très simplement et co'mposé
seulement de trois mailles, avec une demi-maille
entre. Le prix de revient est de 1 fr. 50. Mme G.
Vincent de Willenick. rue de Miromesnil. 30, qui
nous a donné ce modèle, se met à la disposition des
personnes désireuses d'avoir de plus amples expli-
cations.
A la manufacture do Tulle
Après entente entre les représentants des divers
syndicats de la manufacture nationale d'armes do
Tulle, le personnel entier de l'établissement, con-
tremaîtres, ouvriers et employés, fait un versement
minimum de 2 0/0 sur le salaire mensuel pour venir
en aide aux familles nécessiteuses dé Tulle pendant
la guerre. D'importants secours ont déjà été distri-
bues.
NÉCROLOGiE
L'inhumation de M. Maurice Labbé, attaché. au
secrétariat général du Chemin de fer du Nord,
blessé mortellement, dimanche dernier, par un
« Taube », au coin des rues Lafayottc et de l'Aque-
duc, a eu lieu vendredi, à Saint-Maximin (Oise)
des allocutions ont été prononcées, notamment par
MM. Vallon, maire de Chantilly, administrateur
de la Compagnie. du Nord, et Iiurdebourcq, mairo
de Saint-Maximin. •̃
On a célèbre ce matin, à Garccllcs-Socquevilla
(Calvados), les obsèques du fils du sénateur du
Calvados, le sergent de Saint-Quentin, mort à l'hô-
pital des suites de blessures reçues à la guerre.
Au cimetière, des discours ont été prononcés par
le préfet, par un officier représentant le général,
par un délégué des officiers belges et par un con-
seiller municipal de la commune.
Nan~A ,a -UI-==:e."K.'W"n')l.b. --4
LZnJElJLllîZBJ
Pourquoi nous avons la guerre. Sous ce titre la li-
brairie Attinger, ruo Antoine-Dubois, 2, Paris, a
réuni dans une brochure (1 franc) les principales
pièces diplomatiques et le récit des séances parle-
mentaires qui ont accompagné les débuts de la
guerre en Allemagne et chez les alliés.
.̃. t1.
fi
SE~A~ NE FU~Ar~C~ÈRE'
iS octobre 1914. Nous savons par les déclara-
tions qui ont 6%té faites il y a une quinzaine do
jours à notre correspondant particulier de Bordeaux
par M. Ribot, quo le gouvernement se préoccupe
do faire aboutir la liquidation des opérations do
Bourse antérieures a la déclaration de guerre et
que le ministre des finances étudie « un ensem-
ble de mesures qui pourront être appliquées pro-
chainement >> C'est le 2 octobre que M. Ribot' don-
nait ces assurances.
Nous avons signale cette semaine le départ pout
Bordeaux d'une délégation de banquiers appelée
par lui. Fidèle à sa promesse, M. Ribot ne peut
tarder, après avoir entendu les principaux intéres-
sés dans la question, à faire connaître cet ensemble
de mesures auxquelles il lui aura semblé judi-
cieux de s'arrêter.
Nous avons exposé ici notre manière de voir sut
le moyen de suppléer aujourd'hui à, une mobilisa-
tion financière qui aurait dû fairo partie du pro-
gramme de défense nationale, préparé de longue
main par tous les services de la guerre, de la ma-
rine et des chemins de fer. Nous n'insisterons -.pas
davantage pour le moment nous attendrons do
connaître lo projet qni sera mis au point par le
gouvernement. Nous avons l'espoir qu'il donnera
satisfaction autant que possible à toutes les néces-
sités financières présentes et sera par conséquent le
point do départ dune renaissance des affaires.
Nos lecteurs no sont pas sans savoir que certains
intéressés, et non les moins autorisés, ont propose,
pour résoudre la question do la liquidation du
31 juillet prorogée, d'annuler toutes les opérations
faites dans le courant de ce mois.
La mesure eût été radicale. Aussi cût-ello risque
de créer bien des injustices. En effet, tous les ven-
deurs qui sont les bénéficiaires sur le papier d.a
cette liquidation du 31 juillet ne sont pas opera-
teurs d'origine allemande, autrichienne ou hon-
groise.
Cependant un de nos lecLeurs nous ccrij, qu'il
est de commune "rcnoïmnoe que -l'élément vendeur,
en ces derniers tomps, était uniquement composa
pour les grosses positions s'entend1 par des
Austro-Allemands ou par des intermédiaires inter-
posés.
« En maintenant les opérations faites en juillet,
on arriverait ainsi à enrichir nos ennemis aux do-
pens do la fortuno française. n
Eh bien, c'est précisément pour obvier à colla
conséquence fâcheuse qu'a été rendu le décret du
27 septembre relatif à l'interdiction du commerce
avec les Allemands et les Austro-Hongrois.
L'article 2 de ce décret prescrit la nullité, comme
contraire à l'ordre public, de tout acte ou contrat
passé" soit on territoire français ou de protectorat
français par toute personne, soit en tout lieu par
dos Français ou protégés français, avec des sujets
d'Allemagne et d'Autricho- Hongrie ou des person-
nes y résidant.
La nullité prévue par cet article a bien, comme
point de départ, la date du 4 août pour l'Allemagne
et celle du 13 août 1914 pour l'Autrichc-Hongric.
Ainsi les opérations de Bourse faites en juillet
sembleraient, d'après co paragraphe, échapper a
l'application du décret.
Mais l'article 3 du décret du 27 septembre dissipe
cette apparence « Pondant toute la durée des hos-
tilités et jusqu'à une date ultérieurement fixée par
décret, est déclarée nulle l'exécution au profit do
ces sujets ennemis, des obligations pécuniaires ou
autres résultant do tout acte ou contrat passé soit
en territoire français par toute personne, soit en
tout lieu par dos Français ou protégés français
antérieurement aux dates fixées' a l'alinéa 2 de l'ar-
ticle 2 (4 et 13 août 1014).
« Dans le cas où l'acte ou contrat visé à l'alinéa
précédent n'aurait reçu à la date du présent décret
aucun commencement d'exécution, sous forme do
livraison de marchandises c% do versement pécu-
niaire, son annulation pourra- être prononcée • par
ordonnance sur requête rendue par le président du
tribunal civil. Seront seuls recevab les à présenter
cetto requête les Français, protégés français et les
nationaux des pays alliés et neutres.
» Article-4. Les dispositions des articles 2 et 3
du présent décret sont applicables mémo dans le
cas où l'acte ou le contrat aurait été passé par per-
sonne interposée. »
Ainsi, voilà qui donne satisfaction, du moins en
ce qui concerne les opératioÀs do Bourse engagées
sur notre place par iles spéculateurs allemands et
austro-hongrois, aux partisans do l'annulation des
opérations faites en juillet. Les agents de change
et coulissiers qui ont opéré pour des clients do ces
nationalités ont le moyen légal do faire annuler les
ventes et achats effectués pour le compte de ces
clients et de soulager d'autant les contre-parties
françaises et alliées.
Nous avons publié la semaine dernière un com-
muniqué de la Compagnie d'Orléans.
La Compagnie annonçait que le payement à'
Paris des arrérages de ses obligations Serait re-
pris à partir du 12 octobre, rue de Londres, 8.
Le communiqué ajoutait « Demeurent provi*-
soirement ajournés le' remboursement des obli-
gations ISSi et 2 1/2 0/Û sortics'àu tirage du 17
juillet 1914 ainsi que le payement de l'acompte
sur dividende qui, dans les conditions habituelles,
eût été. mis en distribution le 1" octobre 1914. »
Ce communiqué, –ou le. conçoit comporte
des explications .̃••̃̃̃•
Tout d'abord, il ne peut s'agir que d'un ajour-
nement de payement tant en ce qui concerne le
remboursement des obligations sorties aux tirages
qu'en ce qui a trait à l'acompte du dividende qui
comprend ordinairement l'intérêt de 15 fr. et
5 fr. d'acompte sur ledit dividende.
Ce n'est qu'un ajournement, disons-nous, parce
qu'on ne saurait supposer que les conventions des
compagnies de chemins de fer avec l'Etat 'sont
suspendues (1).
Nous ferons d'ailleurs observer, en ce qui con-
cerne notamment les actionnaires de la Compagnie
d'Orléans, qu'en principe le dividende, y compris
l'intérêt de 3 0/0, pourrait n'être déclaré et dis-
(1) Le communiqué de la Compagnie de Paris-Lyon-
Méditerranée que nous avons publié vendredi dernier
comporte un ajournement analogue du payement de l'in-
l<5rôt et de l'acompte de dividende sur les actions do
cette compagnie.
Rappelons à ce propos que la garantie dé l'Etat ac-
cordée à la Compagnie de Lyon sous forme d'avance
remboursable à intérêt ai 4 0/0, expire". la 31 décem-
bre 1914. ̃•
Prétendant que ce journal « est trop franchement
pour les puissances do la Triple-Entente Jalûl
bey l'a en! outre accusé de publier de fausses nou-
velles sur la Turquie, notamment en ce qui con-
cerne les menées politiques de certains membres
du gouvernement de Gonstantinople.
Al-Eouda s'est défendu en affirmant que toutes
ces .prétendues fausses nouvelles ont été publiées
par les plus grands journaux d'Europe et d'Amé-
rique. Et le directeur du journal arabe, N. A. Mo-
karzel, qui est Libanais, de déclarer au procureur
général: « Quant à notre sympathie pour les puis-
sances de la Triple-Entente, elle est naturella.
Outre que la France, l'Angleterre et la Russie ont
garanti l'indépendance du Liban, elles ont été das
ienfaitrioes envers un grand nombre de nos com-
patriotes. Elles ont protégé nos droits. Ne pas le
reconnaître serait de l'ingratitude, »
AFFAIRES- MILITAIRES'
n
AR~ŒÊE
-Xêgïoa ;4'2n>na3sii> ot médaille:1 sailit^tea ̃.
Sont "inscrits' aux tableaux spéciaux de- la Lé-
gion d'honneur et'de" la médaille militaire
Officiers. Les colonals Gallois, du 1" rôgi-
ment de chasseurs; Sabattier, du 4-1° d'artillerie;
le chef de bataillon :-B'tavel, du 95°. d'infanterie.
Chevaliers. Les capitaines Haran de la
Source, au 95° d'infanterie; Salle, au 95° d'infanli.1-
rie les lieutenants Clauss, au 115° d'infanterie;
Prioux, au 115" d'infanterie.
L'abbé Morette, aumônier militaire au groupe
des brancardiers du 17° corps, « s'est prodigué
sans cesse auprès des blessés avec un zèle et un
dévouement dignes des plus grands éloges, et a
fait l'admiration de tous par sa belle conduite sur
le champ de bataille aux récents combats de la
Marne».
Le sergent pilote aviateur Frantz, « a poursuivi
et réussi à abattre un avion allemand en recon-
naissance au-dessus des lignes françaises ».
MÉD.ULU! MILITAIRE
Garrigues, sergent do territoriale au 123° régiment
d'infanterie, « a fait preuve du plus grand courage et
des meilleures qualités militaires en prenant le com-
mandement de sa section alors que son lieutenant ve-
nait d'Otre grièvement blessé et en exerçant brillam-
ment ce commandement ».
Abadie, adjudant au 12.1e régiment d'infanlcrie,
i« s'est distingué à plusieurs reprises depuis le début
de la campagne. Etant en réserve, a porté bravement
sa section en avant sous une pluie de projectiles, per-
mettant ainsi à la compagnie d'occuper les tranchées
préparées la veille ».
Bonneau, sergent rengagé au 123° régiment d'infan-
terie, » s'est fréquemment fait remarquer depuis la dé-
claration de guerre. A porté sa section do mitrailleuses
avec son lieutenant >&' 30D 'mètres 'eiv; avant, de nos li-
gnes pour se rapprocher de l'artillerie ennemie et a
contribué- puissamment à éteindre le feu de cette der-
nière ».
• Pietri, adjudant-chef au 123° régiment d'infanterie,
w-a fait preuve de la plus grande énergie en ramenant
deux fois au feu sa section un instant repoussée par
l'ennemi; l'a maintenue sur sa position avec la plus
grande fermeté malgré un feu intense. A courageuso-
ment fouillé pendant la nuit les maisons du vilîage ».
J.-P. Comet, sergent au 18" régiment d'infanterie,
• a toujours fait preuve du plus grand courage dans
les divers combats auxquels le régiment a pris part,
donnant a tous un superbe exemple d'énergie et de
sang-froid. S'est a deux reprises avancé soûl en avant
des lignes sous un feu des plus violents pour aller re-
connaître ~k moins de 20 mètres una maison et une Iran-.
chée encore occupées par l'ennemi.
Circar, maréchal des logis au 10° régiment de hus-
sards, « a fait preuve du plus grand courage et do
l'adresse la plus heureuse en tuant de sa main, h coups
de pointe, plusieurs ennemis. N'a pas hésité, après la
charge, à mettre pied à terre sous un feu violent pour
ramener en brouette un blessé d'un autre escadron ».
Dogny, sergent rengagé au 4° groupe cycliste de la
'4° division de cavalerie, « a fait preuve au combat du
plus grand sang-froid et d'une grande bravoure. A été
blessé grièvement a la tête de sa section qu'il entraînait
h l'attaque d'un village ».
Faes, maréchal des logis au 4° régiment de hussards,
̃« en reconnaissance, a tué1 de sa main un officier alle-
mand et a ramené le cheval harnaché. Rencontrant en-
suite une pointe d'avant-garde ennemie, a blessé avec sa
lance un des hommes ».
Beaugitte, maréchal des logis à l'artillerie de la 4e di-
vision de cavalerie, « au cours d'un engagement, voit
tomber à son caisson quatre chevaux tués sur six, sous
une pluie d'obus reconstitue sa pièce et, par son énergie,
sauve le matériel qui lui est confié. Lui-mOme reste sur
fc'terraiii malgré le danger,- apporte de Ï'-Ride Jt la •yv.iïe.
Voisine également éprouvée, puis ne voyant plus1 rien à
faire, ayant eu son cheval tué, retourne à pied à sa
batterie ».
Lefln, sergent-major au 45" régiment d'infanterie, « a
fait preuve du plus grand sang-froid et a donné un bel
exemple de courage en pénétrant seul sur un pont, sous
un feu très nourri, pour couper les fils de fer et dé-
clouer des madriers qui barraient ce pont ».
Huet, cavalier de 2° classe au 14° régiment de hus-
sards, « ayant été coupé de la reconnaissance dont il
faisait partie par un peloton ennemi, n'a pas hésité à
traverser, sabre à la main, ce peloton pour rejoindre
son officier. S'est déjà, à maintes reprises, signalé par
son énergie et son courage. A pris part, sur sa demande,
à toutes les reconnaissances fournies par son escadron
et a démonté ou tué sept cavaliers ennemis ».
Heckmann, maréchal des logis au 5° régiment de hus-
sards, « a, sous un feu violent d'artillerie, dessellé le
cheval tué d'un officier, général pour lui- en seller un
autre, puis a placé sur son propre cheval le colonel d'un
régiment d'infanterie et l'a conduit loin du combat ».
Dengler, caporal réserviste au 2G" régiment d'infan-
terie. « s'est distingué par sa bravoure au cours d'un
combat de nuit ».
Durand, sergent au 2G" régiment d'infanterie, « s'est
constamment distingué par sa bravoure; s'est particu-
lièrement signalé en entralnant sa section à l'attaque
d'une position1 sous un feu violent ».
Trichard, soldat de 2° classe réserviste au 153* régi-
ment d'infanterie, « soiis un feu extrêmement violent
est allé ramasser un blessé, l'a chargé sur son dos et
l'a ramené dans les lignes françaises ».
Beuchot, conducteur de 2? classe réserviste au groupe
de brancardiers de la 39° division, « conduisant une
voiture de blessés et assailli par trois fantassins enne-
mis, tua l'un d'eux et put, malgré le feu des autres,
amener sa voiture ».
Schwartzdrod, adjudant-chef au 294' régiment d'in-
fanterie, <> belle conduite au feu. Blessé trois fois, n'a
quitté sa section qu'a la nuit pour se faire panser »
Lambrot, cavalier au 2° régiment de hussards, « s'est
élancé seul à la charge en, avant de son peloton contre
un peloton ennemi. S'est de nouveau particulièrement
distingué par l'énergie et la vigueur extraordinaires ma-
nifestées au cours d'une charge de son escadron ».
Gaultier, sergent réserviste au 64" régiment d'infan-
terie, « désigné comme soldat de 2° classe pour com-
mander une section, a, en toutes circonstances, été le
modèle de ses hommes. Nommé sergent, a continué par
sa bravoure à entraîner sa section. Blessé grièvement,
a gardé le commandement de sa troupe jusqu'à complet
épuisement. Est resté, en criant: « Vive la France I
3° section, continuez à faire votre devoir ».
Le Dean, soldat de 1" classe, mitrailleur au C5° ré-
giment d'infanterie, « a sauvé sa pièce en la portant
sous le feu de l'ennemi pendant près d'un kilomètre ».
Drenean, sergent réserviste au 93° régiment d'infan-
terie, « a, au cours d'un combat, transporté en lieu
Bûr son colonel blessé, marchant lentement sous une
pluie de balles pendant un mouvement de repli »
Papin, sergent réserviste au 64° régiment d'infante-
rie, « a eu une conduite exemplaire au feu, en toutes
circonstances. Blessé do deux balles au bras, a continué
à faire le coup.de feu sans jamais se plaindre et en
encourageant ses hommes ».
Guignandeau, soldat réserviste cycliste à la 42" bri-
gade, « sous les balles a chargé sur un tombereau un
stock important de cartouches qui avait été déposé à
la mairie. L'a ramené seul par la route carrossable
longue et proche de l'ennemi. Dans un nouveau combat,
s'est encore distingué par sa bravoure et son sang-
froid ».
Toublanc, 2" canonnier servant au 35° régiment d'ar-
tillerie, a a été demander à 500 mètres de sa batterie
et sous un feu violent de fusils et de mitrailleuses, un
renseignement à un officier d'infanterie et l'a rapporté
à son. capitaine, ce qui permit à celui-ci d'ouvrir un feu
efficace et d'arrêter l'offensive ennemie. A été blessé ».
s- Gragnic, soldat de,0 classe au G2° régiment d'infan-
terie, « • brillante conduite au feu. A eu le bras em-
porté ».
• Becamp/iadjudant au 116° régiment d'infanterie, « a
fait preuve-i d'un courage et d'un dévouement remar-
quables en transportant à l'abri et sous un feu violent
de mitrailleuses, son capitaine blessé. Est revenu pour
le chercher la nuit, et l'ayant trouvé mort, a rapporté
tous les objets de valeur qu'il avait sur lui »
Herviou, brigadier réserviste au 2° régiment de
chasseurs, très brave, réclame toujours la place la
plus périlleuse, remonte constamment le moral de ses
camarades. Sous une pluie de balles a été chercher à
deux reprises différentes des fantassins blessés qu'il a
ramenés sur. son cheval qu'il conduisait en main. Par
trois fois a fait lui seul un prisonnier ».
Rouchy, .maréchal des logis réserviste au 35e régi-
ment d'aryjlerie, « s'est remarquablement comporté
depuis le
canonniers seulement; s'est retiré le dernier de sa bat-
terie alors que les tirailleurs ennemis arrivaient aux
pièces. S'est proposé deux jours après pour aller seul
avec une pièce tenter de détruire un immeuble occupé
par des mitrailleuses allemandes ».
Hivallai.nv brigadier au 2° régiment de chasseurs,
(« a été entouré par des fantassins allemands, en a tué
deux, a ensuite échappé à une section d'infanterie en-
nemie dans les bois, a traversé une rivière à gué sous (
les balles et a rejoint son escadron trois jours après sur
un cheval de prise ».
Robin, maréchal des logis au 28° régiment d'artillerie,
« a fait changer le timon de son caisson au moment on
la batterie était exposée à un feu violent d'artillerie. A
réussi à ramener outre son caisson, un caisson aban-
donné par un autre régiment. A ramené aussi un of-
ficier blessé. A, par ailleurs, fait preuve en diverses
circonstances de beaucoup de courage et de sang- J
froid ». i
Jaffard, maréchal des logis chef au 1er régiment d'ar-
tillerie, « alors qu'une rafale d'artillerie ennemie fai-
sait éprouver de graves pertes à sa batterie a su, par
son calme et son exemple, ramener l'ordre dans le per-
sonnel. Une seconde rafale ayant causé de nouvelles
pertes, blessé' par deux fois est tombe à terre, a con-
tinué a. donner des indications sur les mouvements à
exécuter, donnant à tous un point de ralliement
Radeau (Louis), sergent au 13° régiment d'infanterie,
« s'est distingué h plusieurs reprises par son sang-
froid et son énergie. A éié assez grièvement blessé ».
Léonard, brigadier au 18" régiment de dragons, « al-
lant chercher le corps d'un de ses camarades qui ve-
nait' d'Otre tué, n'a pu approcher à cause des coups de
feu, mais voyant, quelques instants après, un de ses
camarades sous son cheval tué, mit pied à terre, l'a
dégagé et l'a ramené en croupe au galop sous les balles 1
ennemies ».
Garnicr, brigadier au 14° régiment de chasseurs,
« brillante conduite au cours d'une reconnaissance. A
abattu .successivement deux ennemis avec la lance et
le sabre ».
Gaillard, cavalier de 2° classe au 12e régiment de
hussards, « blessé sérieusement alors qu'il était en re-
connaissance aux côtés do son officier. A fait preuve
a cette occasion et dans une affaire précédente du plus
grand calme et d'une véritable bravoure sous le feu ».
Tritz (Fernand), adjudant au 24° régiment d'artille-
rie, « adjudant modèle. D'un courage et d'une activité
à toute épreuve. Blessé deux fois, la deuxième fois très
grièvement, en allant chercher sous le feu une pièce qui
n'avait pu être retirée ».
Remigereau (W.-G.), caporal réserviste au 123° régi-
ment d'infanterie, « grièvement blessé ».
Expert (Gaston), soldat de 2° classe réserviste au
123° régiment d'infanterie, « a exécuté dans des cir-
constances extrêmement difficiles, sous une grûle de
projectiles d'artillerie, le transport de plusieurs blessés.
Son cheval ayant été tué par un obus, en a réquisitionné
un autre et a continué ses transports sans .souci du
danger ».
Perot Maurice), caporal au 123" régiment d'infanterie,
» a fait preuve du plus grand courage en portant mal-
gré les balles les ordres do son chef de corps au chef
de bataillon engagé sur le front et a été blessé ».
Delpit (E.-M.), caporal au 123° régiment d'infanterie
« a montré au combat, au cours d'une patrouille, un
remarquable mépris du danger et a été très grièvement
blessé1 de dix balles dans le corps ».
Martin (Claude), maréchal des logis au iï" régiment
de dragons, « s'est distingué à deux reprises en combat-
tant des détachements ennemis dont il a personnelle-
ment mis les chefs hors de combat. A fait des prison-
niers. A lui-même été blessé ».
Brcnon, soldat de 2° classe Su 2D8" régiment d'infan-
terie, « s'est particulièrement distingué à l'attaque d'un
village en fonçant courageusement sur un groupe d'Alle-
mands qui avaient réussi, par surprise, à blesser et à
entourer son chef de corps et en tuant à lui seul plu-
sieurs ennemis a la baïonnette ».
Gallct (C.-J.-M.), maréchal de logis au 14° régiment
de hussards, « a fait preuve de courage en pénétrant,
seul, dans une grotte et en faisant cinquante-deux pri-
sonniers cachés dans celle grotte ».
Minnot, sergent au 205° régiment d'infanterie, « ayant
eu le bras traversé par une balle, s'est offert pour aller
.reconnaître la position de l'ennemi; a rapporté des ren-
seignements très précis, et ayant reçu une nouvelle
balle a la main, a continué à combattre avec beaucoup
d'énergie et d'entrain ».
Dogon, 2° canonnier servant au 43° régimen! d'artil-
lerie, « faisant fonctions de signaleur, est resté pendant
quatre heures a découvert sous le feu, et blessé à
l'épaule, n'a quitté son poste que sur l'ordre de son
commandant de batterie
Mozaixc, soldat de 2° classe au 329° régiment d'infan-
terie, « a. entraîné ses camarades sur la. ligne do feu
et l'a quittée le dernier, quoique grièvement blessé au
bras; déjà cité à l'ordre du jour du régiment ».
Qucnault, mécanicien aviateur, « a poursuivi et réussi
a abattre un avion allemand en reconnaissance au-des-
sus des lignes françaises ».
Mcnguy (Georges-Hervé), caporal rengagé au 05" ré-
giment d'infanterie, « a fait preuve, au cours d'un com-
bat, d'un calme et d'un sang-froid remarquables sous
le feu d'artillerie le plus violent, au cours d'un fait d'ar-
mes qui a valu au bataillon. dont il fait partie d'être cité
à l'ordre de l'armée. S'était déjà distingué le 25 août,
par sa belle tenue au feu, au cours d'un combat où il
était resté dans le rang bien que blessé ».
Poulin (Jean), sergent réserviste au 43e régiment d'in-
fanterie coloniale, « blessé le 1" septembre, a continué
à conduire sa section; a été blessé ,do nouveau griève-
ment.4e M scpVcnibro' et n'a voulu -ûfre .e'vacûtT qïfii. 'la.'
fin de la journée, lorsque les tranchées ennemies ont été
enlevées »,
ïîomïse de décorations
Une cérémonie émouvante a eu lieu à la ca-
serne Rullièrc, à Saint-Etienne. Devant toutes les
troupes du dépôt, le colonel Dcleuze, du 38", qui
a été blessé et qui achève sa convalescence, a remis
la croix de la Légion d'honneur au commandant
Prugnier, au lieutenant Rornanille et au sous-
lieutenant Luciani, décorés pour faits de guerre.
Il a remis ensuite la médaille militaire au sergent
Glatard, notaire à Saint-Etienne, engagé volon-
taire à quarante-sept ans, qui a été blessé
au pied gauche. Tous les notaires de la ville
étaient venus féliciter leur confrère à la salle
d'honneur, où une réception a eu lieu. Après la
prise d'armes, le colonel leur a dit « Souhaitons,
messieurs, que la femme, qui sur vos panonceaux,
le glaive au fourreau, symbolise la justice, soit de-
main l'image du droit. »
Eîat-jaajor général
Le colonel de cavalerie de Bruycr est promu au
grade de général do brigade pour la durée de la
guerre.
Corps de santé
Est promu à titre temporaire médecin princi-
pal de lr° classe, le médecin principal de 2° classe
Dommartin, directeur du service de santé du
17° corps d'armée, maintenu.
"SB"" IIIMMUII–I III Mil..) –1 M»
AUTOUR DE LA BATAILLE
̃, ,i.. ̃.• •; -kes-foiés- ̃ ̃'
On annonce la mort du sous-lieutenant Mi-
chel Arboux, du 5° d'infanterie, avocat, docteur
en droit, 111s du pasteur Jules Arboux; du lieute-
nant-colonel Angelby; du capitaine breveté Binet
du Jassoneix; du lieutenant Marcelin Maturier,
du 29° d'artillerie; du lieutenant Gioux, du 300°
d'infanterie; do MM- Antoni et Arnould, anciens
élèves de l'Ecole normale supérieure; do MM. Ca-
samajor, Debyser, Lamarque, Marchai et Michel,
élèves de l'Ecole normale supérieure; do M. Pi-
gnol, professeur au collège de Villefranche-sur-
Saône de M. Queste, professeur au lycée d'A-
miens de M. Truchon, professeur au lycée de
Bourg; de M. Chatillon, instituteur adjoint à
Rouen (école Mullot); de M. Chaumont, docteur
es sciences, ancien élève à l'Ecole normale su-
périeure.
Do Mlle Cagnard, surveillante d'externat au col-
lège de Cambrai, tuée d'une balle explosive dans
la maison de ses parents, au cours d'une bataille
qui s'est livrée dans les rues de Cambrai; de M.
Dages, professeur au collège d'Ambert; de M.
Mouchet, professeur au lycée de Limoges; de Mlle
Sudhuron, institutrice à Senones, tuée lors du
bombardement de Saint-Dié, le 29 septembre; de
M. Barbot, instituteur adjoint à Champagné-
Saint-Hilaire (Vienne); de M. Gachet, professeur
adjoint à l'école primaire supérieure d'Albert-
ville do M. Génjn, professeur à l'école primaire
supérieure Rouvière, de Toulon; de M. Meilley,
ancien élève de l'école normale supérieure de
Saint-Cloud; do M. Pin, ancien instituteur adjoint
à la Puye (Vienne); de M. Rageau, instituteur ad-
joint à Chauvigny (Vienne); de M. Varenne, an-
cien instituteur adjoint a Brigueil-le-Ghantre
(Vienne); du colonel Hist, du 63° d'infanterie; du
colonel Costebonel, du 62° d'infanterie; du com-
mandant Jean Ricous, du 215' d'infanterie; du
commandant Bonnichon, du 53* d'artillerie; du
commandant Jannot, du 36° d'artillerie; du com-
mandant Jouette, du 163° d'infanterie. `
Du capitaine d'infanterie coloniale comte Paul
do Rostang; du capitaine vicomte Louis de Fon-
tenay, de la 43e brigade d'infanterie; du capitaine
Marcel de Vernisy, du 140° d'infanterie; du capi-
"taine Jacques Dùdan de Russé,du 204° d'infanterie;
du capitaine de La Cornillère, du 270° d'infanterie;
du capitaine Gaucher,. inspecteur des télégraphes;
du capitaine Fortuné Banelle, du 30° bataillon de
chasseurs alpins; du lieutenant Charles Fuhro, du
127° d'infanterie; du lieutenant Raoul d'Hérouville.
du C° d'infanterie coloniale; du sous-lieutenant
Paul Doliveux, du 35° d'infanterie; du sous-lieute-
nant vicomte Hervé de Montgermont, du 304° do
réserve; du sous-lieutenant Maurice Haentjens, du
1" zouaves; du maréchal des logis Emmanuel Gaza
d'Ortail, du 10° dragons; de l'abbé Emmanuel Beau.
sous-lieutenant au 14° chasseurs alpins; du sous-
lieutenant Raoul Jourlin, diacre de Neulisc (Loire).
Du capitaine Léon Gillotte, du 8° colonial; du
capitaine André de Fromont de Bonnaille, du 28°
d'infanterie; du lieutenant Gérard de Beaure-
pairc-Louvagny; du lieutenant Pierre Regnault,
avocat à la cour d'appel de Paris; du lieutenant 1
Ch, Leguillette, du 1" zouaves; du lieutenant
Hubert Van den Vaero, du 249° d'infanterie, ûls
du général; du chef de bataillon Armand Imard,
du 87" d'inf.; du commandant Brun, du 46" d'in-
fanterie du lieutenant Henri Gaye, du 120' d'in-
fanterie du chef de bataillon Fernand Rogier,
du 74° dïnfantcric; du capitaine René Brunet-
Leeomte, du 29° d'infanterie; du lieutenant Au-
guste Jeantet, du 82° d'infanterie; du lieutenant
Lucien Rojot, du 204" d'infanterie, élève ingénieur
à l'Ecole des ponts et chaussées; du lieutenant
Arthur Jouguelet, du 32° d'artillerie; du lieute-
nant Henri Bouché, du 40° d'artillerie, ingénieur
civil; du lieutenant Maurice Bizet, du 216° d'in-
fanterie, avocat à la cour d'appel de Paris; du
sous-lieutenant Philippe Saint-Lanne, du 5° d'in-
fanterie coloniale; du sous-licutenant Maxime
Zeller, du 108° d'infanterie; du sergent Pierre
Deschamps, du 60" bataillon de chasseurs à pied,
fils du chanoine Deschamps, officiai de l'arche-
vôché de Paris; du sergent baron Raymond de
Widrangez, du 227" d'infanterie; du brigadier
Marcel Bon Amena, du 14° chasseurs; de M. Jac-
ques Hendrickx, cycliste au 23° d'infanterie; de
la supérieure des religieuses de. Saint-Vincent-
de-PauI, dirigeant l'ambulance de l'asile Margaine,
à Lôngwy-Bas, qui a succombé aux suites -d-'»ne,
blessure reçue pendant le bombardement; du ser-
gent abbé Mancnt, vicaire de Saint-Lazare, à;
Ayallon; de l'abbé Beckcinheimer, sergent au 07"
d'infanterie. ̃ •̃
La bravoure d'un écolier
Le Bulletin du mlïilstbre de l'instruction publique
contient le louchant récit de l'acte de bravoure d'un
écolier. Ce récit est extrait d'une lettre adressée au
ministre do l'instruction publique par M. Bienfait, ins-
tituteur à Vauxaillon (Aisne), capitaine au 240", hôpital
de Fontainebleau.
Le. voici
Dès le début de la guerre, le jeune Emile De-
gaudez, âgé de seize ans, de Bourg-et-Comin
(Aisne), réquisitionné comme conducteur, suivit
pendant quinze jours les troupes françaises.
Le 20 septembre, à l'attaque du fort de B. alors
qu'il se reposait a T. avec un groupe de soldats,
un gros obus allemand éclate dans la cour d'une
ferme, tuant un homme, en blessant neuf, plus
le jeune Degaudez et un enfant de sept ans,
Alors que tous cherchaient un abri contre les
obus, ensanglanté, le bras troué par un éclat, le
courageux enfant enlève son petit camarade, qui
a le crûno défoncé, et le porte, sous la mitraille,
au poste de secours, situé à cent mètres de là.
Le soir même, le pauvre petit de sept ans mou-
rait. Quant a Degaudez, il ne proféra pas une
plainte pendant qu'on le pansait et dcpms le 20,
il circule parmi les blessés, le bras en écharpe,
en attendant l'heureux moment où il pourra re-
joindre son village encore occupe aujourd'hui par
les troupes allemandes.
Prisonniers français en Allemagne
Notro-corrcspondant du Mans nous écrit t
,MM.' Bordes, "préfet do la Sartlie, ot-Desnés,,
maire de la Fcrté-Bernard, viennent de recevoir.
des cartos provenant d'Allemagne et signées de
1G5 soldats prisonniers et dont les familles habi-
tent dans les communes de la Sarthc.
Toutes ces cartes, en date du 14 septembre, pro-
viennent do .Scunelagcr, en Westphalic. Elles sont
datées du « Camp français n° 1 » 48 prisonniers
appartiennent au Ge bataillon, 24" compagnie; 79 au-
tres à la 11° compagnie les 38 derniers à la 15°
compagnie. pg
Tous affirment être en bonne santé et prient
leurs familles de leur écrire, en ne leur donnant
que des nouvelles familiales, sans autre chose, car
la censufo ne permettrait aucune information
ayant un caractère général.
'M. Bordes a fait immédiatement aviser les fa-
milles intéressées par l'intermédiaire des maires.
On nous télégraphie do Berne quo lq service des
envois d'argent transmis par l'administration des
postes suisses aux prisonniers de guerre ou aux
internés civils en Allemagne et en France se déve-
loppo de plus en plus. Tout ce service s'effectue en
franchise. On rocommande d'adresser les mandats
postaux directement au contrôle général des
postes à Berne.
Les prisonniers allemands
De notre correspondant de Saint-Etienne
(v J^es 399 prisonniers allemands qui ont été ame-
nés au champ d'aviation de Boutheon paraissent
enchantés de leur séjour;-ils sont bien nourris et
n'ont qu'à manger et à dormir. Il a été ques-
tion de les employer à la reconstruction de la
digue de Bouthôon, mais il n'y a encore pas d'ins-
truction a ce sujet. ̃
Parmi ces prisonniers, certains connaissent le'
chsrivp."
fut pas peu surpris de s'entendre appeler par son
nom; il reconnut parmi les prisonniers deux ou-
vriers qui travaillaient dernièrement avec lui h
l'usine Leflaive (ateliers de la Ghaldassiôre), à
Saint-Etienne, "qui est l'un des principaux four-
nisseurs de l'Etat. Trois jours avant la mobilisa-
tendu et était déjà parti reprendre son poste, cm-
décachetant son courrier, on découvrit un ordre
d'appel du recrutement allemand. Bien renseigné
et plein de zèle, le chef de service n'avait pas at-
tendu et était déjà parti reprendre son poste, em-
portant sans doute quelques documents intéres-
sants.
ftOTOMS oflôif
Trois ministres en mission
MM. Briand, garde des sceaux, vice-président du
conseil, et Sarraut, ministre de l'instruction publi-
que, ont quitte Bordeaux, hier soir, se rendant en
mission dans les départements de la Meuse et do
Meurthe-ot-MosoHo, où ils vont prendre les mesu-
res nécessaires pour la distribution des secours et
la reprise du travail.
M. Malvy, ministre de l'intérieur, a également
quitté Bordeaux hier soir, se rendant à Paris, où
il restera trois ou quatre jours pour s'occuper des
affaires relevant do son département assistance,
allocations, etc.
M. Briand a eu ce matin un entretien avec M-
Lloyd George, chancelier de l'Echiquier.
Contre les accapareurs
M. Briand, garde des sceaux, a adresse aux procu-
reurs généraux près les cours d'appel do France et
d'Algérie la circulaire suivante
Je suis avisé do différents côtés que des spécula-
teurs, profitant des circonstances que nous traver-
sons, se livreraient sur des denrées, dont certaines
sont de première nécessité, à dos opérations d'acca-
parement ou autres manœuvres frauduleuses, en
vue de provoquer une hausse artificielle de ces
denrées.
Ces agissements illicites revêtent à l'heure
présento uno gravité particulière, puisqu'ils ten-
dent à compromettre tout à la fois le ravitaille-
ment do nos armées et celui de la population
civile; ils constituent donc de véritables attentats
contre la nation et, par suite, ils doivent être répri-
més avec la dernière rigueur.
Je vous invite en conséquence à rechercher, en
usant à. cet effet de tous les moyens de renseigne-
ments dont vous pouvez disposer, les délits de
cette nature qui auraient été ou viendraient à être
commis dans votre ressort; vous no négligerez
aucun eflort pour découvrir leurs auteurs qui, à
raison do l'état de siège, seront, suivant lo cas et
selon ce qu'aura décide l'autorité militaire dûment
avisée par vos soins, traduits en conseil de guerre
ou déférés dans les conditions de droit commun au
tribunal de police correctionnelle.
Je compte que vous déploierez toute la vigilance
et toute l'activité nécessaires pour ne laisser
échapper aucun coupable au châtiment prévu par
la loi, et je vous prie de m'informer exactement, de
toutes poursuites exercées en cette* matière, ainsi
que do leur résultat.
Le groupe des députés de la Seine
Les députés do la Seine ont décidé, sur la propo-
sition de M. Vaillant, de'fairo une démarche auprès
du préfet de la Seine etdu bureau du Conseil muni-
cipal de Paris pour que des mesures soient prises
avec les compagnies des vidanges et des eaux en
vue d'éviter toute épidémie.
D'autre part, MM. Dènys Cochin, Lauche, Cachin,
Millovoye, Nectoux, Weber et Escudier ont été
chargés d'insister à nouveau auprès du gouverneur
militaire do Paris pour qu'une enquête soit ouverte
sur les spéculations signalées sur les charbons et
les sucres.
Enfin, MM. Lavai et "SVeher se rendront auprès
du gouvernement militaire pour lui demander de
rétablir, au moins partiellement, la circulation des
trains entre Noisy-le-Sec et Paris.
La fin de la réunion a été consacrée à l'adoption
du rapport de M. Louis Dubois sur la reprise géné-
rale des affaires.
Réponse aux intellectuels allemands
MM. Yves Guyot, rédacteur en chef du Journal
des économistes, et D. Bellet, professeur à l'Ecole
des sciences politiques, adressent* M. Lujo Bren-
tano, professeur à l'université de Munich, et si-
gnataire de l'appel des intellectuels allemands aux
nations civilisées, une lettre qui constitue en quel-
que sorte la réponse des économistes français à
ceux des économistes allemands qui ont pris part
à cette manifestation bruyante. Nous en détachons
les passages suivants
Chaque industriel et chaque négociant allemand a
pris l'habitude de dira « J'ai quatre millions de baïon-
nettes derrière moi » Votre kaiser disait à des indus-
triels qui se plaignaient du malaise des affaires « II
faut que je voyage! » Et il allait à Constantinople, il
allait à Tanger aprè3 le discours de Brume. Dans cha-
cune de ses paroles, dans chacun de ses gestes, il affir-
mait la subordination de la civilisation économique à
la civilisation guerrière. Il considérait qu'il devait ou-
vrir des débouchés à coups de canon.et affirmer la
valeur des produits allemands à la pointe de son épée.
De là ses armements formidables, ses menaces perpé-
tuelles qui tenaient toutes les nations dans un état d'in-
quiétude permanent. La cause profonde et véritable de
la guerre, la voila, et elle appartient tout entière h votre
kaiser et à son entourage.
Que la plupart des représentants de la science et
do fart allemands, signataires du factum, soient inca-
pables de la dégager, nous le comprenons; mais il n'en
est- pas de même de vous, vous qui avez dénoncé -les.
abUB-efc les conséquences du protectionnisme allemand;
et nous nous rappelons qu'au congrès d'Anvers, vous
étiez d'accord avec nous pour en reconnaître le carac-
tère' agressif.
iibiiDijffliliô, UiUVliiiimJib, LUULlJù
Les garderies d'enfants
Le Bulletin de l'instruction publique publie une
circulaire ministérielle de laquelle il résulte que les
enfants n'ayant pas atteint l'âge réglementaire
peuvent être reçus dans les garderies.
« Ce n'est pas a l'approche do l'hivor, dit le mi-
nistre, qu on peut songer à laisser à l'abandon les
enfants de nos soldats. Je n'ignore pas que la pré-
sence des tout petits peut jeter quelquo trouble
au milieu des exercices scolaires. Je n'ignore pas
non plus que dans certaines localités, la place nous
fait défaut; mais je compte sur le dévouement de
tous pour surmonter ces difficultés. »
«TRI, COMMERCE Eî AGITOtiME
Ua office des produits chimiques
MM. Viviani, Malvy, Millerand et Thomson ont
fait signer hier en conseil des ministres un décret
portant création, pendant la durée de la guorre et
a titre temporaire, d'un office des produits chimi-
ques et pharmaceutiques. Cet organisme, en rap-
port avec nos industriels producteurs, veillera à la
fabrication et à la répartition des divers produits.
Il aura aussi pour but d'accroître notre production.
L'oftice sera charge de rechercher nos stocks, do
connaître exactement notre capacité actuelle de
production, de développer cette production autant
que possible, aidant ainsi à satisfaire les besoins
do la population civile et, dans la mesure du pos-
sible, les besoins des alliés.
Cet organisme technique pourra enfin essayer
d'établir on Franco la fabrication des produits qui
jusqu'ici étaient le monopole des nations étran-
gères. ••'̃̃
L'office relèvera du ministère du commerce.
Les travaux agricoles
Le ministre de l'agriculture a adressé aux pré-
fets la circulaire suivante
Dans ma circulaire du 1er août, j'appelais votre atten-
tion sur la nécessité d'utiliser tous les bras disponibles
au mieux des intérêts du pays, non seulement pour
effectuer les récoltes des céréales et des fourrages, mais
encore pour assurer les prochaines emblavures, et je
vous invitais a prier les maires de votre département
h étudier la question dont il s'agit, de la solutionner
de la façon la plus conforme au milieu, et de vous
tenir au courant des mesures qu'ils auront prises.
Gricc au concours de tous, la moisson des céréales et
la rentrée des foins, même les battages, se sont effec-
tués presque partout d'une façon satisfaisante, et il nous
a été signalé de nombreux exemples de solidarité très
réconfortants. Cependant, on me fait observer que, sur
quelques points, les travaux agricoles ne sont pas con-
duits avec toute l'activité que comporteraient les res-
sources locales en main-d'œuvre.
Plus que jamais il importe d'organiser le travail, car
la préparation du sol et les semailles offrent un intérêt
considérable pour l'avenir. La pénurie des récoltes doit
ôtro évitée h tout prix.
L'année 1915 devant supporter les conséquences d'une
guerre qui affecte toutes les forces vives du pays,
notre agriculture^ doit Ç|rp. en pareille .circonstance un
des facteurs du succès dans "la'lùtfe qui se poursuit
;'si opiniâtrement, en assurant à la nation et à l'armée
la majeure partie des subsistances dont elles ont besoin.
Depuis quelques années, grâce à l'emploi des variétés
adoptées, grâce a l'enrichissement de notre sol, l'époque
de Ja semaille autrefois limitée, suivant la région, aux
mois de septembre et d'octobre, s'étend jusqu'au mois
de poyembre et parfois jusqu'au commencement de dé-
cembre quand les gelées intenses ne surviennent pas
avant ce moment, et tandis que les semis de printemps
étaient regardés comme à peu près sacrifiés, ils jouent
dans les régions à betteraves industrielles un rôle de
plus en plus considérable. Des blés supportant l'hiver
peuvent ctro semés dès janvier et février; dos variétés
franchement do printemps se sèment jusqu'en mars.
Les directeurs des services agricoles renseigneront les
agriculteurs sur les variétés à adopter dans ces diverses
circonstances et dans les différents milieux agricoles.
Il est donc important cette année que les exploi-
tants qui disposent de nombreuses variétés conservent
bien séparés leurs blés d'hiver mixte et de printemps;
ainsi nos semailles pourront vraisemblablement attein-
dra presque leur importance normale, mais en faisant
une place plus ou moins considérable aux uns et aux
autres de ces blés.
L'emploi des engrais sera facilité par les mesures
demandées aux compagnies do chemins de fer; d'ail-
leurs la semaille ne doit pas être subordonnée au trans-
port parfois difficile des matières fertilisantes qu'on
pourra toujours mettre en couverture pendant l'hiver
ou au. printemps.. ̃
Nos professeurs devront rédiger' sur ces divers points
des notices que vous enverrez aux maires, en les priant
de convoquer leurs conseils municipaux pour les
amener à délibérer sur les mesures les plus propres à
réaliser l'exécution du programme agricole que vous
leur ferez préciser.
Les maires devront vous adresser sans retard le
compte rendu de ces délibérations; vous les examine-
rez, si besoin est, avec l'aide de quelques hommes par-
ticulièrement compétents,, dont votre; directeur des ser-
vices,, agricoles ou son suppléant; vous coordonnerez
les, indications diverses qui vous seront ainsi fournies.;
vous en déduirez les instructions que vous adresserez à
tous les maires en me rendant immédiatement compte
de ce qui aura été décidé. La coopération de. tous a déjà
produit de trop heureux effets, pour que nous ne
soyons pas fondés à en attendre, en vue des travaux
restant à exécuter, les conséquences indispensables au
maintien do notre force de résistance et de notre puis-
sance économique et sociale.
a' La question du téléphone
M. Georges Berry, député de la Seine, se faisant
l'interprète des vœux exprimés par les chambres
syndicales commerciales et industrielles, avait de-
mandé au ministre du commerce le remplacement
de l'abonnement téléphonique par une taxe frap-
pant seulement les communications demandées
pendant le cours des hostilités.
M Gaston Thomson vient de faire connaître à
M. Georges Berry que la mesure réclamée « lui
paraît désirable à titre définitif » et qu'un projet
de loi est d'ailleurs déposé à ce sujet. En atten-
dant que les Chambres puissent se réunir, la ques-
tion de savoir si satisfaction peut être donnée par
simple décret aux desiderata exprimés va être
étudiée.
Mais recueil principal, ajoute M. Thomson, est la
question fiscale.
La répercussion d'une telle mesure sur les ressources
du Trésor, si nécessaires à l'heure actuelle, doit re-
tenir la plus sérieuse attention du gouvernement et
des représentants du pays. Vous comprendrez certai-
nement qu'il me soit impossible d'examiner la question
à ce point do vue sans m'en entretenir avec M. le mi-
nistre des finances.
Si., cette étude faisait ressortir la possibilité de l'a-
doption de votre proposition, en dehors de toute me-
sure législative, je no manquerais pas de vous en
a>Tser.^
j' Saisies de maisons allemandes
Les maisons allemandes de Bordeaux mises sous
séquestre en exécution du décret du 27 septembre
•dernier, dont la maison d'orfèvr&rie Miele, les en-
trepôts et bureaux do sept négociants en vins .et
d'un négociant en vinaigre.
Hier a été appliquée pour la première fois, à
Lyon, le décret prohibant le commerce et l'indus-
trie des Allemands et Austro-Hongrois en Franco
par personnes interposées. La maison de soieries
Passavant frères, rue d'Alsace-Lorraino, qui est
une entreprise allemande, a été saisie et mise sous
séquestre.
D'autre part et conformément au même décret,
le parquet de Bordeaux a fait saisir hier huit mai-
sons allemandes do boissons. M. Lescale, inspec-
teur de l'enregistrement, a été nommé séquestre
des huit maisons.
Les vétérinaires belges en France
Le ministre de l'agriculture a fait signer un dé-
cret qui autorise les médecins vétérinaires belges
à exercer leur profession en territoire français
pendant la durée de la guerre.
FAITS DIVERS
L^ TE M F El IRA. TU RE
Bureau central météorologique
Dimanche 18 octobre. La pression atmosphérique
a monté légèrement sur le sud-ouest de l'Europe un
faible minimum persiste sur le sud de la France (Mar-
seille 759 mm.) une aire de pression supérieure à
765 mm. s'étend encore des iles Britanniques à la
Russie; on note 773 mm. à Petrograd.
Le vent est faible sur la mer du Nord; il est modéré
ou assez fort du nord-est sur nos côtes de la Manche,
du nord sur celles de l'Océan, des régions est en Pro-
vence la mer est très houleuse à Cherbourg. Des pluies
abondantes sont tombées sur le sud de la France, la
Suisse et l'Italie; on a recueilli 75 mm. d'eau à Biar-
ritz, 30 h. Lugano, 24 à Rome, 15 à Marseille et à Nice
où un orage a éclaté.
La température s'est abaissée dans nos régions; à
7 heures on notait 0" à Petrograd, 6° à Belfort, 7° à
Nantes et,k Madrid, 8° à Brest, Paris et- Clermont-Fer-
rand, 10° à Copenhague, Nancy et Bordeaux, 12° à Mar-
seille, 17° à Alger, 18" à Rome.
En France, quelques pluies sont probables dans le
Midi; le temps va rester nuageux, brumeux et un peu
froid dans les autres régions.
A Paris, hier, la température moyenne, 9°6, a été
voisine de la normale (S°9).
A la tour Eiffel, temp. max. 13°4, min. 6°3,
Observatoire municipal (TouR Saint-Jacques)
Le ciel demeure complètement couvert; une pluie
assez abondante est tombée la nuit dernière de 3 h. 10
à 5 h. 20, fournissant 6 mm. 8 de hauteur d'eau au
square Saint-Jacques; l'atmosphère est brumeuse.
Le vent souffle d'entre nord et nord-est à une vitesse
d'environ 4 mètres par seconde.
La température varie peu; la moyenne d'hier était
inférieure de i"3 à la normale, écart dû aux maxima qui
n'ont pas dépassé 11° à 12°; quant aux maxima d'au-
jourd'hui, ils oscillent autour de 7° sur la ville et s'a-
baissent à 5° sur quelques points do la banlieue.
La pression barométrique, stationnaire après une lé-
gère hausse, accuse à midi. 704 mm. 0»«
Tremblement do terre en Grèce
On télégraphie d'Athènes
Hier matin, vers huit heures, des secousses de
tremblement de terre répétées ont, ébranlé toute la
Grèce. Le centre sismique se trouvait à Thèbcs oit
des centaines do maisons se sont écroulées il y a
do nombreux blessés les habitants ont gagné lea
champs et réclament des tentes.
La première secousse a duré vingt secondes. De
nombreuses maisons d'Athènes sont lézardées au
Pirée, quelques-unes se sont écroulées. A Thèbes,
la première secousse a duré vingt-cinq secondes;
elle était accompagnée de mugissements souter-
rains. Les habitants, pris do panique, ont abandon-
né leurs màisons qui, toutes, sont sérieusement
endommagées. Des tentes et des vivres ont été ex-
pédiés d'urgence. Atalante a subi de sérieux dom-
mages, ainsi que Chalcis. Toutes les gares de la
ligne de Larissa ont beaucoup souffert. Le village
de Kappareli, près de Thèbes, est complètement
détruit ainsi quo celui de Pyrri.
Des secousses ont été ressenties dans le Pélopo-
nèse, dans les C'clades, l'Eubée et îles les Io-
niennes. La province de Béotie est celle qui a lo
plus souffert. Jusqu'à quatre heures du soir, vingt
secousses ont ébranlé le sol. Le nombre des blessés
dans Thèbes et les environs n"est pas élevé.
M. Repoulis, ministre de l'intérieur, et M. Dia-
mantidis, ministre des voies et communications,
sont partis sur les lieux. Les secousses conti-
nuent, mais plus faibles.
Evasion d'un blessé allemand
Un blessé allemand, en, traitement à la caserne
d'Estaing, à Clermont-Ferrand, et qui était à peu
près complètement guéri, grâce auxions soins des
majors français,1 s'est évada dàres l'a nuit do mer-
credi à jeudi, en se laissant glisser le long d'une
corde de la hauteur du deuxième étage. Il n'a pas
encore été retrouvé. A la suite de cette évasion,
une surveillance plus active va étfo exercée à la
caserne d'Estaing.
.L~L 1~I ~l.V .Jw'
faisons allemandes
Le tribunal des référés avait hier à examiner
une affaire qui présentait un gros intérêt en rai-
son des circonstances et de la récente circulaire
du garde des sceaux dont nous avons parlé.
Deux représentants à la commission d'une fa-
brique de machines-outils, la maison Schutte, rue
des Petits-Hôtels, dont ils se prétendent créan-
ciers d'une somme de 3,200 francs pour diverses
commissions, exposaient que cette maison est
allemande, qu'elle a son siège à Cologne; que le
gérant de la succursale de Paris a quitté cette
ville trois jours avant la mobilisation; qu'aujour-
d'hui la maison est exploitée à Paris par une per-
sonne interposée de nationalité américaine.
Ils alléguaient la nécessité de mesures d'admi-
nistration à prendre pour éviter le préjudice pou-
vant résulter pour eux d'un départ précipité de
France et de la fermeture do la maison. Et vu
l'urgence, leur avoué M0 Georges Lefèvre deman-
dait au président la nomination d'un administra-
teur.
L'affaire présentant un intérêt d'ordre public,
le procureur de la République en fut saisi. Il
décida d'ouvrir une enquête sur les faits allé-
gués, et la nomination d'un séquestre fut solli-
citée. ̃̃:̃•
Le président Bricout fit immédiatement droit
à cette requête en nommant M. Wilmoth, séques-
tre, avec pouvoir de prendre toutes mesures con-
servatoires utiles. Afin d'attendre les résultats de
l'enquête prescrite, le référé a été remis à hui-
taine, pour, à cette date, y faire droit si besoin
est.
ii-~
L'ORGANISATION DES SECOURS
L'ORGÂNiSÂTiOl^DES SECOURS
La « Maison du soldat »
On nous communique la note suivante
Le ministre do la guerre autorise l'œuvre natio-
nale de la « Maison du soldat » à organiser, selon
ses statuts, en temps de guerre, pour en faire ces-
sion à notre armée et aux armées alliées, des cam-
pements militaires volants appropriés au relève-
ment et au soulagement immédiat des blessés sur
la ligne de feu.
L'organisation de ces campements est établie
pour répondre aux besoins d'évacuation do quinze
mille blessés.
Les services de l'œuvre du relèvement des bles-
sés qui sera très reconnaissante à la presse do lui
prêter sa grande voix, sont centralisés rue Denfert-
Rochercau, 25, à la « Maison du soldat
L'œuvre des tricots
Le Bulletin de l'instruction publique publie la cir-
culaire suivante de M. Sarraut relative à l'oeuvre
des tricots dans les écoles de filles
Un certain nombre d'inspecteurs d'académie ont pris
l'initiative d'augmenter dans les écoles de fllles de
leur département les heures de travail manuel afin de
fournir des vêtements d'hiver et du linge à nos sol-
dais. Mon seulement j'approuve cette initiative, mais
encore je désire qu'elle se généralise. Je 'vous prie
d'en informer les inspecteurs d'académie de votre res-
sort et de me tenir au courant des mesures qui se-
ront prises.
Cache-nez passe-montagne
Il faut 160 grammes de laine pour obtenir un ca-
che-nez de 1 m. 60 en le tirant bien une fois terminé.
Montez une chaînette de 60 mailles avec gros
crochet, puis la fermer pour la travailler ensuite en
rond avec un crochet plus fin, montez sur cette
chaînette 60 barrettes (barrettes composées d'un fil
sur crochet ot tirées en deux fois). Ensuite travail-
lez ainsi en rond pour obtenir une hauteur de
0 m. 25 environ pour former le bonnet. Cessez de
travailler en rond en prenant ensemble les deux
côtés du bonnet mis à plat, ce qui donnera une
largeur de cache-nez de 30 mailles.
Pour terminer, à chaque rang faire une chaînette
en l'air. Travaillez ensuite jusqu'à épuisement de
la laine, sans oublier d'en réserver environ 12 mè-
tres pour faire le picot qui termine le tour du bon-
net et le bout du cache-nez simple.
Le picot doit être fait très simplement et co'mposé
seulement de trois mailles, avec une demi-maille
entre. Le prix de revient est de 1 fr. 50. Mme G.
Vincent de Willenick. rue de Miromesnil. 30, qui
nous a donné ce modèle, se met à la disposition des
personnes désireuses d'avoir de plus amples expli-
cations.
A la manufacture do Tulle
Après entente entre les représentants des divers
syndicats de la manufacture nationale d'armes do
Tulle, le personnel entier de l'établissement, con-
tremaîtres, ouvriers et employés, fait un versement
minimum de 2 0/0 sur le salaire mensuel pour venir
en aide aux familles nécessiteuses dé Tulle pendant
la guerre. D'importants secours ont déjà été distri-
bues.
NÉCROLOGiE
L'inhumation de M. Maurice Labbé, attaché. au
secrétariat général du Chemin de fer du Nord,
blessé mortellement, dimanche dernier, par un
« Taube », au coin des rues Lafayottc et de l'Aque-
duc, a eu lieu vendredi, à Saint-Maximin (Oise)
des allocutions ont été prononcées, notamment par
MM. Vallon, maire de Chantilly, administrateur
de la Compagnie. du Nord, et Iiurdebourcq, mairo
de Saint-Maximin. •̃
On a célèbre ce matin, à Garccllcs-Socquevilla
(Calvados), les obsèques du fils du sénateur du
Calvados, le sergent de Saint-Quentin, mort à l'hô-
pital des suites de blessures reçues à la guerre.
Au cimetière, des discours ont été prononcés par
le préfet, par un officier représentant le général,
par un délégué des officiers belges et par un con-
seiller municipal de la commune.
Nan~A ,a -UI-==:e."K.'W"n')l.b. --4
LZnJElJLllîZBJ
Pourquoi nous avons la guerre. Sous ce titre la li-
brairie Attinger, ruo Antoine-Dubois, 2, Paris, a
réuni dans une brochure (1 franc) les principales
pièces diplomatiques et le récit des séances parle-
mentaires qui ont accompagné les débuts de la
guerre en Allemagne et chez les alliés.
.̃. t1.
fi
SE~A~ NE FU~Ar~C~ÈRE'
iS octobre 1914. Nous savons par les déclara-
tions qui ont 6%té faites il y a une quinzaine do
jours à notre correspondant particulier de Bordeaux
par M. Ribot, quo le gouvernement se préoccupe
do faire aboutir la liquidation des opérations do
Bourse antérieures a la déclaration de guerre et
que le ministre des finances étudie « un ensem-
ble de mesures qui pourront être appliquées pro-
chainement >> C'est le 2 octobre que M. Ribot' don-
nait ces assurances.
Nous avons signale cette semaine le départ pout
Bordeaux d'une délégation de banquiers appelée
par lui. Fidèle à sa promesse, M. Ribot ne peut
tarder, après avoir entendu les principaux intéres-
sés dans la question, à faire connaître cet ensemble
de mesures auxquelles il lui aura semblé judi-
cieux de s'arrêter.
Nous avons exposé ici notre manière de voir sut
le moyen de suppléer aujourd'hui à, une mobilisa-
tion financière qui aurait dû fairo partie du pro-
gramme de défense nationale, préparé de longue
main par tous les services de la guerre, de la ma-
rine et des chemins de fer. Nous n'insisterons -.pas
davantage pour le moment nous attendrons do
connaître lo projet qni sera mis au point par le
gouvernement. Nous avons l'espoir qu'il donnera
satisfaction autant que possible à toutes les néces-
sités financières présentes et sera par conséquent le
point do départ dune renaissance des affaires.
Nos lecteurs no sont pas sans savoir que certains
intéressés, et non les moins autorisés, ont propose,
pour résoudre la question do la liquidation du
31 juillet prorogée, d'annuler toutes les opérations
faites dans le courant de ce mois.
La mesure eût été radicale. Aussi cût-ello risque
de créer bien des injustices. En effet, tous les ven-
deurs qui sont les bénéficiaires sur le papier d.a
cette liquidation du 31 juillet ne sont pas opera-
teurs d'origine allemande, autrichienne ou hon-
groise.
Cependant un de nos lecLeurs nous ccrij, qu'il
est de commune "rcnoïmnoe que -l'élément vendeur,
en ces derniers tomps, était uniquement composa
pour les grosses positions s'entend1 par des
Austro-Allemands ou par des intermédiaires inter-
posés.
« En maintenant les opérations faites en juillet,
on arriverait ainsi à enrichir nos ennemis aux do-
pens do la fortuno française. n
Eh bien, c'est précisément pour obvier à colla
conséquence fâcheuse qu'a été rendu le décret du
27 septembre relatif à l'interdiction du commerce
avec les Allemands et les Austro-Hongrois.
L'article 2 de ce décret prescrit la nullité, comme
contraire à l'ordre public, de tout acte ou contrat
passé" soit on territoire français ou de protectorat
français par toute personne, soit en tout lieu par
dos Français ou protégés français, avec des sujets
d'Allemagne et d'Autricho- Hongrie ou des person-
nes y résidant.
La nullité prévue par cet article a bien, comme
point de départ, la date du 4 août pour l'Allemagne
et celle du 13 août 1914 pour l'Autrichc-Hongric.
Ainsi les opérations de Bourse faites en juillet
sembleraient, d'après co paragraphe, échapper a
l'application du décret.
Mais l'article 3 du décret du 27 septembre dissipe
cette apparence « Pondant toute la durée des hos-
tilités et jusqu'à une date ultérieurement fixée par
décret, est déclarée nulle l'exécution au profit do
ces sujets ennemis, des obligations pécuniaires ou
autres résultant do tout acte ou contrat passé soit
en territoire français par toute personne, soit en
tout lieu par dos Français ou protégés français
antérieurement aux dates fixées' a l'alinéa 2 de l'ar-
ticle 2 (4 et 13 août 1014).
« Dans le cas où l'acte ou contrat visé à l'alinéa
précédent n'aurait reçu à la date du présent décret
aucun commencement d'exécution, sous forme do
livraison de marchandises c% do versement pécu-
niaire, son annulation pourra- être prononcée • par
ordonnance sur requête rendue par le président du
tribunal civil. Seront seuls recevab les à présenter
cetto requête les Français, protégés français et les
nationaux des pays alliés et neutres.
» Article-4. Les dispositions des articles 2 et 3
du présent décret sont applicables mémo dans le
cas où l'acte ou le contrat aurait été passé par per-
sonne interposée. »
Ainsi, voilà qui donne satisfaction, du moins en
ce qui concerne les opératioÀs do Bourse engagées
sur notre place par iles spéculateurs allemands et
austro-hongrois, aux partisans do l'annulation des
opérations faites en juillet. Les agents de change
et coulissiers qui ont opéré pour des clients do ces
nationalités ont le moyen légal do faire annuler les
ventes et achats effectués pour le compte de ces
clients et de soulager d'autant les contre-parties
françaises et alliées.
Nous avons publié la semaine dernière un com-
muniqué de la Compagnie d'Orléans.
La Compagnie annonçait que le payement à'
Paris des arrérages de ses obligations Serait re-
pris à partir du 12 octobre, rue de Londres, 8.
Le communiqué ajoutait « Demeurent provi*-
soirement ajournés le' remboursement des obli-
gations ISSi et 2 1/2 0/Û sortics'àu tirage du 17
juillet 1914 ainsi que le payement de l'acompte
sur dividende qui, dans les conditions habituelles,
eût été. mis en distribution le 1" octobre 1914. »
Ce communiqué, –ou le. conçoit comporte
des explications .̃••̃̃̃•
Tout d'abord, il ne peut s'agir que d'un ajour-
nement de payement tant en ce qui concerne le
remboursement des obligations sorties aux tirages
qu'en ce qui a trait à l'acompte du dividende qui
comprend ordinairement l'intérêt de 15 fr. et
5 fr. d'acompte sur ledit dividende.
Ce n'est qu'un ajournement, disons-nous, parce
qu'on ne saurait supposer que les conventions des
compagnies de chemins de fer avec l'Etat 'sont
suspendues (1).
Nous ferons d'ailleurs observer, en ce qui con-
cerne notamment les actionnaires de la Compagnie
d'Orléans, qu'en principe le dividende, y compris
l'intérêt de 3 0/0, pourrait n'être déclaré et dis-
(1) Le communiqué de la Compagnie de Paris-Lyon-
Méditerranée que nous avons publié vendredi dernier
comporte un ajournement analogue du payement de l'in-
l<5rôt et de l'acompte de dividende sur les actions do
cette compagnie.
Rappelons à ce propos que la garantie dé l'Etat ac-
cordée à la Compagnie de Lyon sous forme d'avance
remboursable à intérêt ai 4 0/0, expire". la 31 décem-
bre 1914. ̃•
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